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Affaire Stern: le procès s'est ouvert à Genève

Edouard Stern était la 38e fortune de France.
Edourard Stern était une des plus grandes fortunes de France.
Le procès de la meurtrière présumée du banquier français Edouard Stern s'est ouvert mercredi matin devant la Cour d'assises de Genève. La Française Cécile B., 40 ans et ex-maîtresse de la victime, comparaît pour meurtre jusqu'au 19 juin prochain.

Plusieurs équipes TV et une cinquantaine de journalistes ont
afflué dès 08.30 heures au Palais de justice. Des dizaines de
curieux se trouvaient aussi devant les portes, le tout régulé par
une présence policière.



Edouard Stern, 50 ans, 38ème fortune de France et par ailleurs
ancien gendre de Michel David-Weill, président de la banque Lazard,
avait été retrouvé en février 2005 dans son appartement genevois,
abattu par balles.

Aveux

Sa maîtresse avait été arrêtée deux semaines plus tard et était
rapidement passée aux aveux. Des dizaines de témoins, dont de
nombreuses personnalités françaises, sont convoquées pour ce
procès. Cécile B., 40 ans, risque jusqu'à 20 ans de prison.



Les douze jurés de la Cour d'assises, tirés au sort au début du
procès, devront juger du degré de responsabilité de la prévenue. La
défense prétend que l'accusée a subi un harcèlement moral de la
part de son amant. Edouard Stern aurait joué avec les sentiments de
Cécile B. et l'aurait utilisée comme un bouche-trou.

Thèses opposées

Le drame s'est noué le 28 février 2005
dans l'appartement genevois du banquier. Les deux amants se
livraient à des jeux sexuels sado-masochistes. Edouard Stern était
attaché et vêtu d'une combinaison en latex. Au cours des ébats,
Cécile B. s'est emparée d'une des armes du financier et l'a abattu
de quatre balles.



Selon Pascal Maurer, avocat de l'accusée, la pulsion meurtrière a
été causée par une petite phrase qu'aurait prononcée Edouard Stern
avant de mourir. Le banquier aurait dit à son amante: "un million,
c'est cher payé pour une pute". Des propos qui auraient mis Cécile
B. hors d'elle et qui l'auraient poussée à tuer.



Une thèse rejetée par la famille d'Edouard Stern et son avocat
Marc Bonnant. A leurs yeux, l'argent est le mobile du crime. Le
banquier aurait promis à Cécile B. un million de dollars. Il aurait
viré cette somme sur le compte de son amante avant de se raviser et
de la bloquer. Un geste que ne lui aurait pas pardonné
l'accusée.



ats/dk

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Détention pénible pour Cécile B.

Cécile B. est détenue depuis plus de quatre ans à Champ-Dollon. Elle supporte visiblement très mal son incarcération.

Elle a effectué plusieurs séjours en clinique psychiatrique.

En avril 2008, elle a même tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant les veines avec l'aide d'une lame de rasoir.

L'accusée arrivera affaiblie à son procès. Elle n'a pas mangé depuis une semaine, ne dort plus depuis quatre jours et vit sous médicaments, a fait savoir Pascal Maurer.

"Je l'ai néanmoins trouvée vive", a relevé l'avocat mardi. Cécile B. s'est dit en tout cas prête à s'expliquer devant la Cour d'assises.