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Monsieur Prix s'attaque au prix des médicaments

Le prix des médicaments est au centre des préoccupations.
Le prix des médicaments est au centre des préoccupations.
Les assurés peuvent économiser 800 millions sur les quelque 4,6 milliards de francs dépensés chaque année en Suisse pour des médicaments. Ce serait l'économie réalisée si les mesures proposées par Monsieur Prix en 2006 avaient été appliquées.

Le surveillant des prix a calculé que si ces mesures entraient
rapidement en vigueur, les primes d'assurance-maladie en seraient
soulagées de 4% en 2010.



Les primes d'assurance maladie seraient nettement moins élevées si
les mesures relatives aux prix des médicaments préconisées par le
surveillant des prix au cours des trois dernières années avaient
été mises en oeuvre à temps, a expliqué jeudi Stefan Meierhans.

Comparaisons à revoir

Outre le contrôle systématique des prix tous les trois ans, qui
a obtenu le soutien du Parlement et de la branche pharmaceutique,
"Monsieur Prix", estime tout à fait possible d'élargir à tous les
pays voisins la corbeille de référence servant à fixer les prix de
fabrique tout en réexaminant systématiquement les prix tous les
trois ans.



Actuellement, la Suisse regarde prioritairement vers les Pays-Bas,
l'Allemagne, le Danemark et le Royaume-Uni pour jauger ses prix. La
France, l'Italie ou l'Autriche, où les médicaments sont bien
meilleur marché, ne sont pas inclues au motif que leur système est
trop différent de celui de la Suisse. L'industrie pharmaceutique
est sceptique concernant une comparaison avec des pays comme le
Portugal et la Grèce, "qui ont des structures totalement
différentes".

Troisième "mesure d'urgence"
préconisée par le surveillant des prix et qui suscite davantage
d'oppositions: la réduction des marges logistiques. Stefan
Meierhans estime qu'il convient de baisser à 6%, contre 15%
aujourd'hui, la marge des médecins et des services ambulatoires sur
la vente des médicaments.



Pascal Couchepin a même proposé d'aller plus loin puisqu'il veut
carrément supprimer la possibilité pour les médecins de vendre des
médicaments. A ses yeux, il n'est pas acceptable que celui qui
établit une ordonnance en tire profit.

Pharmacies et génériques

Pour ce qui est des pharmacies, le surveillant des prix propose
que la marge soit abaissée à 9%, soit de six points. Il préconise
également une facilitation des importations directes par les
hôpitaux et pharmacies de génériques et médicaments dont les
brevets ont expiré.



Le surveillant des prix suggère aussi de promouvoir les génériques
de manière plus systématique. Selon lui, en Suisse, la promotion
des médicaments génériques a «un grand retard à combler, et
présente de ce fait un important potentiel d'économies». Et
d'envisager à moyen terme un système de remboursement sur la base
de plafonds fixés en fonction de la substance active, comme c'est
le cas en Allemagne.



agences/cab

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Dans la ligne de Pascal Couchepin

Le surveillant des prix Stefan Meierhans amène ainsi de l'eau au moulin de Pascal Couchepin.

La plupart de ses propositions ont déjà été avancées par le ministre de la santé, qui va même parfois plus loin, et sont soutenues par nombre de parlementaires.

Le Valaisan a annoncé début juin qu'il présenterait "avant les vacances d'été" plusieurs mesures pour diminuer les coûts de la Santé dans le secteur des médicaments.

Le thème est également au coeur des préoccupations du comité interpartis qui a présenté mardi ses solutions pour endiguer l'explosion des primes.

Pascal Couchepin pense également pouvoir économiser 800 millions de francs avec les différentes mesures qu'il prépare.