Chaque année en Suisse, la consommation de produits tabagiques entraîne quelque 9500 décès. Près de la moitié sont associés à un cancer du poumon ou à une autre maladie pulmonaire: c'est pourquoi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires axent la Journée mondiale sans tabac sur la santé pulmonaire.
Les atteintes pulmonaires sont essentiellement dues à la fumée produite lors de la combustion. Au cours de cette opération, près de 7000 composés chimiques déploient leurs effets dans les poumons.
Les produits du tabac à chauffer disponibles depuis peu sur le marché produisent eux aussi – quoique dans une moindre mesure – de la fumée due au processus de pyrolyse.
Pas assez de recul
Addiction Suisse souligne que seul le recul permettra de dire si ces produits sont vraiment indiqués pour réduire les risques, comme les fabricants souhaitent le faire valoir. Des résultats scientifiques récents semblent toutefois tempérer ces espoirs.
La Ligue pulmonaire rappelle elle que plus de la moitié des fumeurs commence à fumer jeune. Or les cigarettes électroniques sont très appréciées des jeunes: parmi les adolescents de 15 ans, la moitié des garçons et un tiers des filles ont déjà testé ces produits.
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Alors que le Parlement débat actuellement de la deuxième proposition de loi sur les produits du tabac, la Ligue pulmonaire réclame une stricte interdiction de publicité, de promotion et de sponsoring ainsi que les mêmes règles pour les cigarettes électroniques que pour les produits du tabac classiques.
Shisha et cannabis nocifs aussi
Fumer est toujours néfaste pour les poumons, quel que soit le support souligne aussi l'Association suisse pour la prévention du tabagisme. La pipe à eau produit par exemple une quantité de fumée nettement plus importante que la cigarette. La shisha est donc autant nocive qu'un paquet entier de cigarettes.
La consommation de cannabis se répercute également sur les poumons, et pas seulement parce que le cannabis est souvent mélangé à du tabac.
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Les consommatrices et consommateurs de cannabis ont tendance à inhaler plus profondément et à garder l'air plus longtemps dans les poumons, ce qui entraîne une accumulation de goudron trois fois plus élevée.
ats/sjaq