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Le procureur de la Confédération témoin dans une affaire d'avantages russes

Le procureur de la Confédération Michael Lauber. [EPA/Keystone - Peter Klaunzer]
Le procureur de la Confédération cité comme témoin dans une affaire d'avantages russes / Le Journal horaire / 1 min. / le 31 mai 2019
Le procureur de la Confédération et un de ses adjoints ont témoigné vendredi devant le Tribunal pénal fédéral dans une affaire impliquant un ex-membre de la Police judiciaire fédérale. Celui-ci est accusé d'avoir accepté des avantages de la Russie.

L'ex-policier de la PJF enquêtait en étroite collaboration avec le Ministère public de la Confédération (MPC). Il aurait notamment bénéficié d'une semaine de chasse à l'ours au Kamtchatka, frais du séjour et de l'expédition payés par Moscou.

Le procureur Michael Lauber a témoigné devant la cour de la compétence et de l'enthousiasme de l'accusé, relevant d'un "quasi sens de la mission". Sa connaissance de la Russie a été très utile dans les procédures du MPC, a-t-il poursuivi. En revanche, Michael Lauber, tout comme son adjoint Patrick Lamon, ont indiqué ne rien savoir de ces voyages payés entre 2014 et 2016 par les autorités russes. Le procureur de la Confédération précise ne l'avoir appris qu'au moment de la publication de l'ordonnance pénale.

Dans un premier temps, en février 2017, le MPC reprochait encore d'autres délits à l'accusé, âgé de 59 ans: usurpation et abus de fonction, ainsi que corruption. Une partie d'entre eux ont cependant été abandonnés dans l'ordonnance pénale, car ils n'ont pas pu être établis.

Ordonnance pénale contestée

Dans son ordonnance pénale, contestée par l'agent, le MPC avait condamné l'ex-policier à une peine pécuniaire avec sursis de 110 jours-amende à 190 francs la journée et à une amende de 2500 francs. Le MPC ne requiert désormais plus qu'une participation de 1100 francs aux frais de procédure d'un montant total de 5500 francs.

D'après le défenseur de l'ex-policier, Dominic Nellen, son client a accompagné les procureurs Lauber et Lamon lors de plusieurs voyages en Russie. Quant au week-end de chasse à l'ours dont il a bénéficié en plus de la semaine au Kamtchatka, il a eu lieu à la connaissance et avec l'accord du MPC.

L'avocat s'étonne dès lors que le MPC poursuive son client alors que celui-ci a travaillé et entretenu de nombreux contacts avec lui en tant que conseiller et spécialiste de la Russie. C'est notamment pour cette raison que Dominic Nellen a demandé à maintes reprises la désignation d'un procureur extraordinaire. En vain.

ats/cab

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