L'accueil de la petite enfance reste un domaine essentiellement féminin: suivant les cantons entre 95 et 100% des éducatrices sont des femmes. Raison pour laquelle certaines crèches offriront un service minimum lors de la journée du 14 juin.
Places d'accueil, revendications salariales et conditions de travail: les professionnelles de l'enfance seront dans la rue pour demander une meilleure reconnaissance. Les parents ont encore une dizaine de jours pour s'organiser.
Avertir les parents
Isabelle Sanou, codirectrice du Centre de vie enfantine (CVE) de Valency, à Lausanne, a décidé de voir les parents avant le Jour-J pour leur dire qu'"on avait voté la grève pour le 14 juin et que, donc, nous allions offrir un service minimum".
Une maman avoue n'y réfléchir que depuis la soirée d'information: "Ça me soulage pas mal que ce soit l'après-midi. Ce n'est qu'à partir de 15h30 que ça se met vraiment en marche: je me dis que c'est un bon compromis". Une autre mère se dit qu'il va falloir trouver des solutions: "Prendre une baby-sitter qui sera une fille ou une jeune fille, c'est peut-être pas le concept de la grève", remarque-t-elle.
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Service minimum
Le service minimum mis en place doit permettre de ne laisser aucun parent en difficulté. Vaud et Genève seront principalement concernés. Dans les autres cantons romands, les établissements devraient rester ouverts.
À Neuchâtel, aucune crèche ne sera à l'arrêt. "Une vingtaine de collaboratrices ont annoncé leur absence ce jour-là pour participer à la grève sur 200 collaboratrices à peu près", affirme Anne-Françoise Loup, conseillère communale neuchâteloise en charge de l'éducation. "Sur les deux structures où l'encadrement aurait pu être plus délicat, on a mis en place des remplacements qui garantissent l'accueil".
Il n'existe pas de liste des crèches fermées le 14 juin. Les parents concernés seront avertis directement.
Sujet TV: Enrico Pizzolato et Andrea Gringeri
Adaptation web: Stéphanie Jaquet