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Mobilisation pour la ligne TGV Berne-Paris

Un exemple de TGV.
La société Lyria mise sur la nouvelle ligne depuis Bâle.
Les cantons de Berne et Neuchâtel font front commun contre le projet de suppression de l'une des deux liaisons quotidiennes par TGV avec Paris. Ils ont exposé mardi à Berne leurs craintes de voir à terme leur région coupée du réseau ferroviaire international.

La conseillère d'Etat bernoise Barbara Egger-Jenzer et le
conseiller d'Etat neuchâtelois Claude Nicati ont expliqué être
intervenus auprès des CFF pour exprimer leur opposition à ce
«démantèlement».



Le directeur des CFF, Andreas Meyer, n'est pas entré en matière
sur la proposition des deux cantons de «rechercher ensemble des
solutions satisfaisantes». Il a néanmoins assuré que l'existence
d'une liaison quotidienne par TGV était garantie à long terme. La
sollicitation adressée à la direction de la SNCF est restée sans
réponse.

Argumentation rejetée

Chef du Département de la gestion du territoire, Claude Nicati a
déploré cette «politique du fait accompli». Selon lui, un train ne
peut pas se mesurer qu'à l'aulne du nombre de passagers: il y a
aussi une composante économique et politique plus large. Le
Neuchâtelois, qui ne se dit pas optimiste en la circonstance, note
par ailleurs que la suppression d'une rame est mal comprise à
l'heure de la promotion du train.



Les cantons de Berne et Neuchâtel estiment que l'argumentation
économique avancée (voir ci-contre) n'est pas
«probante». En effet, les trains qui circulent sur la ligne
Berne/Lausanne - Paris affichent des taux de remplissage
équivalents à ceux des TGV au départ de Bâle. De plus, l'axe
Berne-Paris dans son ensemble n'est pas déficitaire.



Les deux cantons soulignent que le «démantèlement de l'offre
projeté par les CFF» est contraire à la stratégie de la
Confédération. Celle-ci veut favoriser de manière ciblée le trafic
ferroviaire international et développer les infrastructures
nécessaires à cet effet. La ligne Berne-Neuchâtel-Frasne s'est
d'ailleurs vu conférer le statut de ligne de raccordement. Or, les
CFF y réduisent l'offre depuis des années. A long terme, les villes
de Berne et Neuchâtel risquent de se retrouver coupées du réseau
ferroviaire international.



ap/cab

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Baisse de fréquentation en cause

La société d'exploitation du TGV Lyria, filiale à 74% de la SNCF et à 26% des CFF, a annoncé fin avril qu'un train dans chaque sens serait supprimé dès décembre prochain sur la ligne TGV entre Berne et Paris via Neuchâtel, ne maintenant donc qu'une seule liaison directe par jour.

La raison invoquée est une baisse de fréquentation consécutive à l'ouverture de la ligne à grande vitesse entre Bâle et Paris.

La ligne Berne-Paris a vu son taux d'occupation nettement diminuer, à moins d'un tiers de remplissage, depuis l'ouverture de la ligne à grande vitesse entre Bâle et Paris via Strasbourg en 2007, avait indiqué Lyria.

La nouvelle liaison a elle a enregistré un hausse de 10% des passagers l'an dernier à 3,8 millions.

Selon TGV Lyria, elle deviendra encore plus attractive en décembre prochain, avec l'introduction d'une cinquième liaison quotidienne.

Et en décembre 2011, avec la mise en service du TGV Rhin-Rhône, la durée du trajet sera réduite d'une demi-heure. Il faudra alors trois heures pour relier Bâle à Paris.

Actuellement, il faut au mieux 4h30 depuis Berne pour rejoindre Paris, que ce soit par Neuchâtel ou par Bâle.