La semaine dernière encore, cette jeune femme aujourd'hui majeure menaçait une adolescente des pires tourments.
Il y a deux ans, pourtant condamnée par le tribunal des mineurs à une peine légère suite au suicide de Céline, la harceleuse avait immédiatement récidivé. Dans une vidéo postée sur internet et diffusée mercredi soir par l'émission Rundschau, elle traitait une autre fille de traînée, lui promettait qu'elle la trouverait et subirait le même sort que Céline.
Des menaces très explicites qui n'ont pas eu de suites juridiques.
Le tribunal a classé la plainte pour vice de forme, car elle visait une seule personne, alors qu'on en entend deux dans la vidéo. Quant aux jeunes filles menacées la semaine dernière par la même harceleuse, elles affirment ne pas avoir été prises au sérieux par la police, qui s'en défend.
Le cybermobbing doit devenir une infraction pénale
Les parents de Céline lancent un appel: le cybermobbing doit être reconnu comme infraction pénale, ce qu'il n'est pas aujourd'hui. Ils s'indignent de constater que celle qui est sans doute la cause de la mort de leur fille continue d'agir sur la toile en toute impunité.
Selon plusieurs spécialistes, si les outils juridiques pour combattre le cyber-harcèlement sont lacunaires, le fait d'en adopter de nouveaux ne changerait probablement pas grand-chose aux problèmes. Cela aurait toutefois un effet préventif intéressant. Parce que c'est surtout à ce niveau, celui de la prévention, qu'il faut agir.
Alain Arnaud/ddup