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Suisse romande: "la télé" est branchée

"La télé" peut être captée dans les cantons de Vaud et Fribourg.
"La télé" peut être captée dans les cantons de Vaud et Fribourg.
Les premières images de "la télé" sont visibles depuis mercredi soir à 20h00. La nouvelle télévision régionale a commencé d'émettre à l'occasion d'une fête réunissant plus de 200 invités à Gruyères (FR). Elle dispose d'un bassin de téléspectateurs de près de 800'000 personnes.

Mercredi, la fête de lancement "officielle" accueillait entre
20h00 et 22h00 à Gruyères quelque 200 invités du monde politique,
économique, académique et même people. Le thème était "qu'est-ce
qui rassemble les gens dans la zone Vaud-Fribourg".



"La télé" démarrera en douceur, en profitant de l'abondance des
festivals d'été, a expliqué son directeur Christophe Rasch lors
d'une interview accordée à l'ATS. "Nous proposerons une émission
quotidienne d'une heure et une hebdomadaire grâce à une
collaboration avec une dizaine de festivals".



La nouvelle chaîne valdo-fribourgeoise atteindra dès septembre son
rythme de croisière, en émettant de 18h00 à minuit.

Concurrence avec la TSR

Selon le directeur de la nouvelle chaîne, le bassin potentiel de
"la télé" se monte à 800'000 téléspectateurs. La Télévision suisse
romande (TSR) est la principale concurrente du nouveau média, qui
réunit les chaînes "historiques" vaudoises ICI TV, Canal Nord
Vaudois et TVRL.



"Nous voulons le bon ton pour les deux cantons, mais aussi creuser
l'actualité, jouer la carte de la proximité et surtout renoncer à
l'institutionnel. Dans notre talk show, grâce à une structure
légère, nous proposerons de l'information fraîche, qui ne date pas
du matin comme c'est souvent le cas à la TSR", a déclaré Christophe
Rasch. Pour l'instant, pas question pour lui de se prononcer sur la
part de marché espérée.

La grille

Dès la rentrée, l'émission phare de "la télé" sera le talk show
de 18h30 à 20h30 animé par son rédacteur en chef Fathi Derder. Elle
devrait débuter par un journal fribourgeois de 15 minutes, puis un
vaudois avant de faire place à un programme avec beaucoup de
direct, mais dont les détails seront dévoilés en août.



Dès septembre, la chaîne va lancer une nouvelle émission
satirique, intitulée "Les Bouffons de la Confédération", qui
s'inspirera des " Guignols de l'info " de Canal+. Avec ce journal
humoristique, "La télé" entend se positionner fortement, a déclaré
Christophe Rasch dans une interview donnée au Matin Dimanche.



Outre les émissions maison, "la télé" achètera des produits clé en
main à des maisons de production.



agences/sbo

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"La télé": fonctionnement, budget et partenariats

Quarante collaborateurs, dont une quinzaine de journalistes, sont actifs dans ce nouveau média.

Au niveau du budget, les charges de "la télé" se montent à 6,4 millions, les revenus à 5,5 millions, dont 3,2 fournis par la redevance.

Une part importante servira à remplir la mission d'information voulue par la concession.

Un pool publicitaire sera constitué avec les autres chaînes régionales neuchâteloise et genevoise.

La chaîne privée espère générer 1,9 million de francs de publicité en 2009. Elle dit ne pas craindre la crise: dans ces périodes, les annonceurs régionaux s'adressent plus volontiers à des médias de proximité.

La nouvelle venue compte bien exploiter les synergies avec les médias de ses actionnaires, notamment l'Imprimerie St-Paul et Edipresse: à Fribourg, ses bureaux seront à côté de ceux de La Liberté. A Yverdon et Vevey, elle les partagera avec 24 heures.

Des projets communs avec d'autres chaînes comme la télévision genevoise Léman Bleu sont envisagés, mais aucun chantier n'a encore été lancé, souligne Christophe Rasch.

Privés de "la télé"

Ce sera au téléspectateur de rechercher la nouvelle chaîne sur son téléviseur, chacun des trente câblo-opérateurs de la région fonctionnant différemment.

Près d'un tiers des communes vaudoises et un quart des fribourgeoises seront même privées de "la télé", faute de téléréseau ou d'accès à Bluewin. "Mais nous serons aussi présents sur internet et dans les nouveaux médias", relativise Christophe Rasch.