Modifié

Didier Burkhalter dans la course au Conseil fédéral

Didier Burkhalter ouvre les feux dans la course au Conseil fédéral.
Didier Burkhalter ouvre les feux dans la course au Conseil fédéral.
Didier Burkhalter est le premier à se jeter à l'eau: soutenu par sa section cantonale, le libéral-radical neuchâtelois a annoncé mercredi soir qu'il se lançait officiellement dans la course à la succession de Pascal Couchepin.

Didier Burkhalter s'est déclaré candidat au Conseil fédéral lors
d'une réunion dans le Val-de-Ruz (NE) du comité du Parti
libéral-radical neuchâtelois (PLRN), qui lui a apporté un soutien
unanime (voir le communiqué du PLRN ). Pour motif de sa décision, il a évoqué
son expérience politique au Conseil des Etats et sa volonté de
restaurer la stabilité et la concordance au niveau gouvernemental
(lire ci-contre).

Le premier d'une longue liste

La décision du conseiller aux Etats neuchâtelois vaut pour une
candidature à la candidature. Les sections cantonales du PLR ont
jusqu'au 10 août pour transmettre à la direction du parti suisse à
Berne les noms d'éventuels prétendants à la succession de Pascal
Couchepin.



Le parti suisse doit désigner à fin août ou début septembre un ou
plusieurs candidats en vue du l'élection par les Chambres fédérales
du successeur de Pascal Couchepin. Ce dernier a annoncé le 12 juin
sa démission du gouvernement, qui prendra effet à fin
octobre.



L'annonce de la candidature de Didier Burkhalter - qui sera ce
jeudi l'invité du Journal du matin de la RSR - correspond à une première et fugace
éclaircie dans un processus successoral qui reste pour l'heure
embrumé. Si la latinité du siège à repourvoir au Conseil fédéral ne
semble pas contestée, l'indécision et l'attentisme continuent de
prévaloir dans le rang des papables.

Attentisme vaudois

Mercredi dernier, les radicaux vaudois ont décidé de ne rien
brusquer en regard de la succession. Parmi les papables les plus
souvent cités figurent le président du gouvernement vaudois, Pascal
Broulis, ainsi que les conseillers nationaux Isabelle Moret
(PLR/VD) et Olivier Français (PLR/VD).



La situation paraît à peine plus claire à Genève. Les conseillers
nationaux libéraux Martine Brunschwig-Graf et Christian Lüscher
doivent encore se prononcer sur une éventuelle candidature. Quant
aux radicaux François Longchamp, conseiller d'Etat, Pierre Maudet,
membre de l'exécutif municipal, ils ont en revanche déjà jeté
l'éponge.



Le président tessinois du PLR suisse, le conseiller national
Fulvio Pelli, s'est abstenu jusqu'ici de se porter candidat à la
candidature, malgré les encouragements de son parti cantonal. Le
Tessinois n'a cependant pas déclaré non plus officiellement qu'il
renonçerait à une éventuelle élection au Conseil fédéral.

PDC et Verts en embuscade

De son côté, le Parti démocrate-chrétien (PDC) conteste
l'automaticité de la succession en faveur du PLR. «Nous porterons
un homme ou une femme à cette place (de conseiller fédéral)», a
déclaré fin juin le président du PDC suisse Christophe Darbellay,
devant les délégués de son parti réunis à Delémont (JU).



Les Verts quant à eux n'excluent pas non plus de se lancer dans la
course à la succession. Ils examineront la personnalité des
candidats, quitte à présenter un des leurs si la situation n'est
pas satisfaisante, a déclaré en juin le président des Verts, Ueli
Leuenberger, lors d'une assemblée des délégués à Soleure.



ats/ps

Publié Modifié

"Un choix de vie"

Didier Burkhalter a concédé mercredi soir à Saules qu'il avait mis du temps à prendre sa décision "parce que c'est un choix de vie". Il a beaucoup discuté avec sa famille et sa décision a été prise mercredi à midi.

Le conseiller aux Etats a insisté sur le respect de la concordance qui garantit selon lui deux sièges au PLR.

Interrogé sur l'éventuelle candidature de Fulvio Pelli, Didier Burkhalter a déclaré que "pour l'heure, il n'est pas candidat", mais s'il devait l'être, "il ferait un excellent candidat et il faudrait choisir le meilleur". Le Neuchâtelois est prêt à se retirer s'il estime qu'un autre candidat à de meilleures chances que lui d'être élu par l'Assemblée fédérale.

Didier Burkhalter en bref

Didier Burkhalter a siégé au Conseil communal de la ville de Neuchâtel de 1991 à 2005. Il a aussi été député au Grand Conseil de 1990 à 2001, avant de partir à Berne, où il a commencé sa carrière au Conseil national (2003-2007).

Depuis décembre 2007, cet économiste siège aux Conseil des Etats. Il est vice-président du Groupe radical-libéral de l'Assemblée fédérale depuis 2005. Au parlement, il s'impose comme un spécialiste des questions militaires et milite pour la réforme du Conseil fédéral.