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Une candidature "pour la région de Neuchâtel"

Didier Burkhalter explique qu'il a pris sa décision pour sa région.
Didier Burkhalter explique qu'il a pris sa décision pour sa région.
Didier Burkhalter, qui a annoncé mercredi soir être candidat à la succession de Pascal Couchepin, s'explique sur sa décision dans la presse. Le Neuchâtelois dit avoir fait fi de ses doutes. Cette décision est "la plus responsable" à l'égard de sa région, du pays mais également de son parti, le PLR.

Dans un premier temps, Didier Burkhalter s'était montré hésitant
à se porter candidat. "J'estimais que je serais plus utile à mon
canton en restant conseiller aux Etats", explique-t-il jeudi dans
une interview publiée dans L'Impartial et L'Express.

Et d'ajouter qu'"avec une vie politique de plus en plus orientée
vers la médiatisation et la personnalisation, j'avais l'impression
de ne pas avoir le profil idéal pour occuper la fonction de
conseiller fédéral".



Mercredi à midi, il se décide pourtant à se mettre à disposition
du parti, indique-t-il au journal Le Temps . Plusieurs raisons l'y ont poussé. "Tous
les messages de soutien que j'ai reçus m'ont montré que le canton
de Neuchâtel, pour ne pas dire l'Arc jurassien, avait besoin de
l'espoir de voir l'un des siens être candidat, avait besoin d'être
présent dans les débats (...)".

Réforme des institutions

L'homme pense aussi que sa
candidature peut «constituer un levier énorme pour lancer le débat
à propos du fonctionnement de nos institutions». Et de notamment
parler du regroupement de la formation au sein d'un seul
département. Pour le premier candidat à se déclarer, il faut aussi
viser la stabilité, «consolider l'édifice en confirmant la
concordance et en confortant la place du PLR au gouvernement»,
déclare-t-il au «Temps».



Selon lui, ce projet est même l'une de ses forces. Il critique dès
lors une éventuelle candidature démocrate-chrétienne. «Ce serait
mauvais pour la concordance» et «la concordance, à mes yeux, va
dans l'intérêt du pays».

Je ne suis pas un tueur

Interrogé par la presse neuchâteloise sur le manque de charisme
que lui reprochent certains, le Neuchâtelois ne conteste pas
totalement. «Il y a sans doute une part de vrai dans que l'on dit
de moi, mais je garde mes distances avec ces propos». Et d'ajouter
plus loin, «je confirme, comme cela a été dit, que je ne suis pas
un 'tueur'. Quel intérêt y a-t-il à détruire?»



ats/cer

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Un manque de charisme pas forcément invalidant

Premier à se lancer dans la course à la succession Couchepin, Didier Burkhalter pourrait réunir bon nombre des qualités requises. Ses adversaires en tout cas semblent n'avoir rien d'autre à lui reprocher que son manque de charisme.

A ce déficit d'image, dont il ne semble pas s'émouvoir, l'intéressé n'a de cesse d'opposer sa capacité de conduite des dossiers. Les Neuchâtelois eux-mêmes lui reconnaissent cette qualité.

Cet économiste de formation, âgé de 49 ans, n'a jamais manqué un rendez-vous électoral dans son canton. Elu en 1991 au Conseil communal de la Ville de Neuchâtel, Didier Burkhalter fut à l'époque un des plus jeunes politiciens suisses désigné à une fonction exécutive. Il quittera son poste en 2005, après la conclusion du partenariat public-privé (PPP) ayant abouti à la construction du nouveau stade de La Maladière.

Elu au Conseil national en 2003, ses compétences de médiateur lui valent en 2005 une nomination à la vice-présidence du groupe radical aux Chambres. Lors des élections fédérales de 2007, il réussit également le difficile passage du Conseil national au Conseil des Etats, en enlevant un des deux sièges socialistes.

Au Conseil des Etats, on doit à Didier Burkhalter le vote de la motion réclamant l'instauration d'un système d'alerte en cas d'enlèvement d'enfants. Le dispositif «n'est pas une assurance tout risque, mais il donne une chance supplémentaire de sauver des vies», avait alors déclaré le conseiller aux Etats.