En clair, armasuisse a demandé à Saab de ne pas soumettre son avion aux tests et l'avionneur a décidé de suivre cette recommandation. Et, de fait, en ne participant pas aux essais en vol et au sol, le Gripen E sera exclu de la procédure d'évaluation.
Des essais rétrospectifs en vol et au sol à une date ultérieure iraient à l'encontre de l'égalité de traitement de tous les candidats et ne constituent donc pas une option, selon armasuisse.
Un avion pas encore opérationnel
Dans un communiqué, Saab affirme que les "attentes d'armasuisse en terme d’essai en vol ont évolué et l’office attend désormais la participation d’avions entièrement opérationnels". Le groupe suédois admet que ce n’est pas le cas de son Gripen E mais qu’il avait proposé d'essayer une version encore en développement avec le Gripen C, leur jet de combat totalement opérationnel. Ce scénario a été soumis à armasuisse en janvier dernier et d'intenses discussion ont suivi. Mais au final, armasuisse a recommandé à Saab de ne pas soumettre ces deux avions aux tests.
Armasuisse précise en outre qu'il entretient des contacts réguliers avec tous les candidats depuis 2018 et a défini le processus et les critères. Sur la base des informations et des analyses actuelles concernant le degré de maturité et d'intégration des sous-systèmes, les spécialistes d'armasuisse et des Forces aériennes sont parvenus à la conclusion que plusieurs des missions prévues ne pourraient pas être menées efficacement.
Quatre avions encore en lice
En vue de l'acquisition d'un nouvel avion de combat - en remplacement du F/A-18 - l'avion furtif Lockheed Martin F-35, le F/A-18 Super Hornet de Boeing, le Rafale du constructeur français Dassault et l'Eurofighter d'Airbus sont soumis à des essais en vol.
Le fabricant suédois Saab avait également été invité à faire une offre avec son Gripen E. Une précédente acquisition de 22 avions de combat Gripen pour 3,1 milliards de francs avait été rejetée par le peuple le 18 mai 2014.
Marc Menichini avec ats