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Selon son préposé, la protection des données s'est renforcée en Suisse

Adrian Lobsiger a présenté son bilan 2018-2019 mardi à Berne [KEYSTONE - Peter Schneider]
Le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence dresse son bilan 2018 / Le 12h30 / 1 min. / le 18 juin 2019
A l'occasion de la présentation de son bilan 2018, le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence a exigé davantage de ressources en personnel pour faire face à la numérisation galopante de la société.

Adrian Lobsiger a présenté le bilan de ses victoires et des défis qui restent à relever dans le domaine de la protection des données pour la période qui va du 1er avril 2018 au 31 mars 2019.

Il relève notamment sa victoire dans le domaine de la santé, où l'instance a obtenu partiellement gain de cause devant la justice contre l'assureur Helsana et son application, les mesures prises chez Swiss, à sa demande, pour que la compagnie aérienne évite toute utilisation abusive des informations laissés par leurs clients lors d'une réservation en ligne, ou encore son intervention auprès de la chaîne de magasins de sport Decathlon, qui a renoncé à obliger tous les acheteurs à ouvrir un compte client, et donc à fournir obligatoirement leurs données pour chaque achat.

Autre succès, la présence de garde-fous pour protéger les données du citoyen citoyen dans la nouvelle loi sur l’identité électronique. Le préposé avait par exemple insisté pour que l'identification électronique ne soit utilisée que pour les transactions nécessitant une identification sûre, et non pour les nombreuses affaires ou achats de services où cela n'est pas nécessaire. Il a été suivi par le National en la matière.

Un "fatras de lois spéciales" destinées à la police

Si le tableau est globalement positif, le préposé reste tout de même vigilant, notamment face au renforcement en cours de la surveillance policière dans la lutte contre le terrorisme et son "fatras de lois spéciales". Il surveille également attentivement les velléités des différents services de police d'obtenir un usage plus étendu des profils ADN de personnes suspectes. Dans les deux cas, le préposé insiste sur le respect du principe de proporitionnalité.

>> Lire à ce sujet : La loi pourrait évoluer pour davantage exploiter les analyses d'ADN

Dans sa conférence de presse mardi matin, Adrian Lobsiger a aussi relevé les différentes lois en lien avec la protection des données actuellement en discussion. Ce nouveau corpus législatif doit venir renforcer son rôle et son travail. Mais pour accomplir ces nouvelles tâches, le préposé réclame 13 postes de travail supplémentaires, qu'il juge nécessaires pour compléter une équipe dotée, actuellement, de 27 équivalents plein temps.

Marc Menichini/vic avec ats

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