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Conflit de générations au PLR sur les deux initiatives contre les pesticides

Nicolas Jutzet (gauche) et Christian Lüscher (droite) tous deux PLR, mais pas d'accord sur l'idée d'un contre-projet. [Keystone - Peter Klaunzer]
Le PLR est divisé sur les deux initiatives qui veulent interdire les pesticides dans l'agriculture suisse / La Matinale / 1 min. / le 19 juin 2019
Le PLR est divisé sur les deux initiatives qui veulent interdire les pesticides dans l'agriculture suisse. Le débat au National fait figure de test pour la politique environnementale du parti que l'assemblée des délégués doit définir ce samedi.

Aux côtés d'autres jeunesses de partis de droite, les jeunes PLR montent au front pour réclamer des mesures face à la perte de biodiversité et à la pollution des eaux souterraines. Pour eux, si les initiatives vont trop loin, elles méritent toutefois un contre-projet. Nicolas Jutzet, vice-président des Jeunes Libéraux-Radicaux, est formel: "Le temps des promesses est derrière nous et doit laisser la place aux actes. C'est ce qu'on a vu dans le sondage interne du PLR qui montre que les membres sont d'accord d'agir désormais".

"Ne pas travailler contre les paysans pour leur bien"

Mais la Commission de l'économie du National ne veut pas de contre-projet. Elle craint des conséquences préjudiciables pour l’agriculture.

Son vice-président, Christian Lüscher, est lui aussi PLR: "La présentation d'un contre-projet aurait posé un problème de confrontation directe avec le monde paysan, qui est concerné par cette initiative et qui aurait été concerné par un contre-projet, et il est hors de question de travailler contre le monde agricole (...). La Confédération est déjà en train de prendre des mesures en accord avec les paysans et dans ce pays, on ne peut pas travailler contre les paysans pour leur bien."

La politique environnementale et climatique du PLR sera débattue samedi à Zurich lors de l'assemblée des délégués. Les discussions promettent d'être intenses entre ceux qui veulent que le parti opère un tournant et ceux qui ont des positions plus conservatrices.

Marie Giovanola/pym

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