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Succession Couchepin: pas de PLR fribourgeois

Jacques Bourgeois ne brigue pas la succession de Pascal Couchepin.
Jacques Bourgeois ne brigue pas la succession de Pascal Couchepin.
Le Parti libéral radical fribourgeois ne présentera pas de candidat à la succession de Pascal Couchepin. Ni le conseiller national Jacques Bourgeois ni le conseiller d'Etat Claude Lässer n'ont souhaité se lancer dans la course, annonce le PLRF mercredi.

Le parti libéral radical fribourgeois, qui avait exprimé à la
mi-juillet son souhait de voir des candidatures fribourgeoises pour
succéder à Pascal Couchepin, dit avoir pris connaissance des
renonciations de Jacques Bourgeois et Claude Lässer et exprime tant
sa déception que sa compréhension.



Le PLRF remercie les deux papables de leur engagement et d'avoir
consacré le temps nécessaire à la réflexion. Le parti comprend leur
décision claire et motivée. Il rappelle aussi que le successeur du
Valaisan doit absolument être issu du PLR.

Des décisions motivées

Dans un courrier adressé au
président du PLRF, Claude Lässer invoque les défis qu'il lui reste
à accomplir au Conseil d'Etat jusqu'en 2011 et la prudence imposée
par l'âge (il a 60 ans). Le président du gouvernement fribourgeois
évoque également sa préférence pour des questions financières alors
que le nouvel élu au Conseil fédéral devra sans doute reprendre le
Département de l'intérieur.



Jacques Bourgeois, 51 ans, précise pour sa part que sa priorité va
à son mandat de parlementaire et notamment à sa future charge de
président de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du
territoire et de l'énergie. Le conseiller national invoque aussi
les défis actuels liés à sa fonction de Directeur de l'Union suisse
des paysans, un poste qu'il occupe de 2002.

Pas un autogoal

Pour le PLR fribourgeois, la médiatisation de ce processus de
candidature finalement avorté n'est "absolument pas" un autogoal.
"Nous avons fait notre travail", souligne son président Jean-Pierre
Thürler. "Bien évidemment qu'il y a une part de risque à jouer la
transparence, on l'assume", a-t-il ajouté.



Il n'est pas exclu toutefois que des Fribourgeois se lancent dans
la course, mais sous d'autres couleurs partisanes. Les noms de la
conseillère d'Etat Isabelle Chassot et du conseiller aux Etats Urs
Schwaller sont régulièrement articulés dans le cas où le PDC
décidait de présenter des candidats (voir
ci-contre)
.



agences/boi

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Les autres prétendants

Pour l'heure, seuls trois candidats se sont officiellement lancés dans la course au siège laissé libre par Pascal Couchepin.

Le premier à s'être jeté à l'eau est le conseiller aux Etats neuchâtelois Didier Burkhalter, un radical âgé de 49 ans.

Ensuite, le parti libéral genevois a choisi de soutenir un double ticket composé de deux conseillers nationaux Martine Brunschwig Graf, 59 ans, et de Christian Lüscher, 46 ans.

Dans le canton de Vaud, on spécule sur une candidature du président du Conseil d'Etat Pascal Broulis.

Le Tessinois Fulvio Pelli, président du Parti libéral-radical suisse, est considéré comme le candidat ayant le plus de chances d'accéder au gouvernement, même s'il a jusqu'ici refusé de briguer le poste.

Les sections cantonales ont jusqu'au 10 août pour annoncer leurs candidats.

Un autre parti dans la course?

La succession de Pascal Couchepin agite aussi les autres partis.

Les démocrates-chrétiens pourraient tenter de récupérer le siège perdu en 2003, mais aucune candidature n'a encore été lancée.

De leur côté, les Verts n'excluent pas de se lancer dans la course.

Enfin, l'UDC a fait savoir qu'elle proposerait une candidature dans deux cas de figure: si aucun candidat libéral-radical ne lui convient ou si une coalition PDC-PS-Verts tentait d'élire un PDC.