Banques, associations faîtières, entreprises de relations publiques...les hauts fonctionnaires sont très prisés sur le marché de l'emploi, un risque de mélange des genres qui pose problème pour certains élus. Mardi, le Tages-Anzeiger révélait par exemple que l'ancien secrétaire général à l'Economie, Stefan Brupbacher, aurait déclenché une opération de lobbyisme avec son futur employeur, Swissmem, alors qu’il était encore en fonction aux côtés de Johann Schneider-Ammann.
Le conseiller national socialiste Samuel Bendahan propose de généraliser un délai de carence pour les administrateurs qui souhaitent rejoindre une nouvelle entreprise. "Quand on mélange les genres, on ne sait plus qui on défend", affirme-t-il. "Avec les décideurs, il y a un risque de vouloir plaire à la personne en face avec l'espoir d'être recruté plus tard. Un délai de carence permet de limiter certains cas. C'est-à-dire que quand vous discutez, vous représentez vraiment la Confédération et le peuple."
"Manque de rigueur"
Le PLR Olivier Feller rejoint pour une fois son collègue de gauche. "L'actualité montre hélas qu'un certain nombre de hauts fonctionnaires manquent de rigueur personnelle", partage-t-il. "Il est peut-être nécessaire de prévoir un délai de carence lors d'un départ de l'Etat."
Le PDC Dominique de Buman estime de son côté qu'une surrégulation est inutile. "Jamais les lois ne pourront prévoir tous les cas", nuance-t-il. "Concernant Monsieur Brupbacher, le simple fait d'avoir été mentionné en public et de lui avoir tapé sur les doigts est à mon avis suffisant pour lui signifier que sa démarche ne se fait pas."
Thibaut Schaller/ani