Au degré primaire, la proportion des enseignants âgés de plus de
50 ans, qui était de 20% en 1998, passera à 35% dès 2010. Dans le
secondaire I, l'augmentation ira même jusqu'à 37% en 2012. En
conséquence, près de 1600 enseignants quitteront leur fonction à
l'école primaire en 2018 en raison de leur âge. Ils étaient 800 à
le faire en 2003 et 1100 en 2008.
Un phénomène similaire devrait être observé pour le secondaire I.
Au final, pour ces deux degrés, ce seront quelque 4% des
enseignants qui partiront chaque année à la retraite vers 2015.
Natalité accrue
L'OFS rappelle en outre que le nombre de naissances est reparti
à la hausse depuis 2003. Résultat: dans le degré préscolaire, les
effectifs devraient croître d'au moins 7% jusqu'en 2014, par
rapport à 2008. S'y ajoutent les réformes du système scolaire qui
visent à scolariser les enfants dès quatre ans et pendant deux
années.
Dans le degré primaire, le nombre d'élèves devrait baisser
jusqu'en 2012, pour augmenter à nouveau dès 2013. Conséquence : le
recrutement annuel de nouveaux instituteurs pourrait augmenter de
1500 entre 2008 et 2015. Actuellement, les recrutements s'élèvent à
environ 3500.
Pour le degré secondaire I, la situation paraît plus équilibrée.
Les effectifs sont en recul depuis 2006 et la tendance devrait se
maintenir pendant encore sept ans. A l'exception des cantons de
Zurich, de Vaud, de Zoug et de Genève, tous les cantons devraient
présenter une baisse, qui devrait contrebalancer jusqu'en 2015
l'impact de l'augmentation des départs à la retraite.
HES à la fête
L'OFS s'est également penché sur la situation dans le post
obligatoire. Il ressort de ses statistiques que les Hautes écoles
spécialisées (HES) devraient voir leur nombre d'étudiants augmenter
de 10'000 cet automne pour atteindre 200'000.
Selon l'OFS, cette attirance pour les HES s'explique par plusieurs
facteurs: la réforme de Bologne, l'évolution démographique et les
étudiants étrangers. Ces derniers sont toujours plus nombreux,
notamment au niveau bachelor.
Les prévisions ont par ailleurs dû être revues à la hausse avec
l'apparition d'un nouveau facteur: le taux de réussite au bachelor
est plus élevé que celui qui était observé auparavant au niveau
diplôme/licence (75% contre 68%). Résultat, le nombre d'étudiants
débutant un master universitaire est lui aussi en hausse.
agences/bkel
La qualité de l'enseignement en danger
Pour l'Union des étudiant-e-s de Suisse, l'augmentation du nombre d'étudiants est une bonne chose.
Mais attention: si les ressources et les structures d'encadrement ne suivent pas, la qualité de la formation s'en retrouve alors mise en danger, écrit-elle lundi.
De façon générale, la progression jusqu'en 2018 du nombre de masters ou diplômes devrait être de 12 à 15%.
Des hausses massives (+45%) sont attendues dans les sciences économiques et techniques alors que les titres développés dans les sciences humaines et sociales seront moins nombreux (-20%).
Afin de garantir un enseignement adéquat, l'Union des étudiants-e-s exige un système de bourse «harmonisé et suffisant».