Des indices de la présence du loup ont été découverts sur un
alpage occupé par des moutons récemment attaqués. Une surveillance
étroite a alors été mise en place. "Elle a conduit au tir d'un loup
par des personnes mandatées à cet effet", précise le canton.
La dépouille de l'animal a été transférée au Tierspital à Berne
afin d'y être autopsiée. L'enquête permettra de déterminer l'âge et
l'état général de l'animal. Le 6 août dernier, le conseiller d'Etat
valaisan Jacques Melly a donné une autorisation de tir pour deux
loups, l'un agissant dans le Val d'Illiez, l'autre dans le Val des
Dix. Soixante jours sont laissés aux garde-chasse pour les
abattre.
Quarante-trois moutons tués?
Dans le Val d'Illiez, 43 moutons ont péri, mais 29 n'ont pas pu
être comptabilisés en raison de mesures de protection
insuffisantes. Un autre loup semble sévir dans le Val des Dix (16
victimes dans un troupeau protégé) et dans l'Entlebuch lucernois où
27 moutons ont été tués.
WWF et Pro Natura voulaient faire recours contre les autorisations
de tirs de deux loups en Valais et d'un troisième dans l'Entlebuch.
Les organisations estiment que les critères du concept loup ont été
interprétés de manière défavorable et que les troupeaux de moutons
attaqués n'étaient dans la plupart des cas pas protégés de manière
efficace. Le WWF s'est à nouveau insurgé de la mort de ce loup
(voir ci-contre).
En Suisse, depuis 2000, dix autorisations de tir ont été délivrées
contre des loups. Jusqu'à ce jour, six ont été abattus, dont cinq
en Valais.
ats/boi
Le WWF condamne
Dans un communiqué, le WWF s'est dit très déçu et a condamné cette action "qui ne constitue en aucun cas une solution, ni pour le loup, ni pour
les moutons".
"Nous allons maintenir nos recours dans l'espoir que, grâce à la décision future du tribunal, les loups soient dorénavant mieux protégés", affirme Kurt Eichenberger, responsable de la biodiversité au WWF Suisse.
Le WWF demande en outre au canton du Valais qu'il communique les coûts engendrés par cet abattage.
"Si les 330'000 francs nécessaires au tir du loup du Chablais en 2006 avaient été investis dans la protection des troupeaux, le loup qui a été abattu aujourd'hui n'aurait pas connu une telle fin", ajoute le texte.