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La Suisse, mauvaise élève en matière de politique familiale, selon l'Unicef

Faire garder son enfant coûte trop cher en Suisse, selon l'Unicef [Keystone - Gaetan Bally]
La Suisse mauvaise élève en matière de politique familiale / La Matinale / 1 min. / le 4 juillet 2019
Une étude publiée mi-juin par l'Unicef taxe la Suisse de mauvaise élève en matière de politique familiale. Sur 31 pays européens analysés, elle sort dernière du classement.

La Suisse est dernière de cette recherche, qui classe les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'Union européenne selon leurs politiques nationales en faveur des familles. Elle se trouve juste derrière la Grèce, pourtant marquée par une crise financière et des politiques d'austérité.

L'étude, publiée mi-juin, est basée sur plusieurs critères, notamment la durée des congés parentaux intégralement rémunérés et la capacité d'accueil des crèches pour les enfants de 0 à 6 ans.

En tête du classement, on trouve la Norvège, l'Islande, l'Estonie et le Portugal.

"Besoin de leur famille, mais aussi de la société"

Pour Claudia Mühlebach, présidente de Pro Enfance, ce classement n'est absolument pas une surprise. "On sait qu'en Suisse, les offres et leur accessibilité sont très différentes d'un canton à l'autre. Et en plus, aujourd'hui, on sait qu'il n'y a pas une place d'accueil pour tous les enfants et toutes les prestations ne sont pas accessibles à toutes les familles non plus".

Est-ce un problème de société, ou la Suisse reste-t-elle un pays très conservateur? "Je pense que toute la politique familiale n'est pas basée sur les mêmes valeurs que les autres pays, car il y a encore des courants qui prônent une éducation qui peut se faire uniquement dans le milieu familial. Alors que nous défendons le fait que les enfants ont besoin de leur famille, mais aussi de la société", répond Claudia Mühlebach.

La plateforme romande de l'accueil de l'enfance milite pour un congé parental. Mais aussi pour que les places en crèches soient accessibles à tous.

Sarah Clément/jvia

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