L'avionneur de Suisse centrale a dit vendredi dans un communiqué avoir pris connaissance "avec inquiétude et incompréhension" de la décision du DFAE et s'insurge contre le délai de 90 jours imposé pour mettre fin au support logistique dans les deux pays arabes.
Pour rappel, la Confédération avait jugé le mois dernier que les prestations de l'avionneur, parmi lesquelles l'assistance technique, la gestion des pièces de rechange, ainsi que la résolution de problèmes rencontrés avec l’avion Pilatus PC-21 et des simulateurs étaient contraires à la législation sur les services de sécurité à l'étranger.
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Pilatus se dit "affaibli"
Le segment des vols d'entraînement est d'une importance primordiale pour l'entreprise: de lui dépend directement presque la moitié du personnel basé au siège du groupe à Stans, soit environ un millier de collaborateurs. "Pilatus se retrouve fortement affaibli sur le plan économique par cette décision, ce qui entraînera à l'avenir de graves répercussions", écrit encore le groupe.
"Egalité et sécurité juridiques" exigés
Pilatus n'hésite pas à qualifier la décision d'affront et le groupe exige "l'égalité et la sécurité juridiques" afin de poursuivre le développement et la fabrication de ses produits en Suisse. Selon l'avionneur, "le Conseil fédéral n'était apparemment pas au courant de la portée de la décision du DFAE".
La direction de l'entreprise reste sur les mêmes positions qu'à l'automne dernier. "Nous avons tout fait correctement", assure le président de son conseil d'administration Oscar Schwenk.
ats/jvia
Mauvaise humeur manifestée au Conseil fédéral à Stans
Le gouvernement nidwaldien a profité de la visite du Conseil fédéral vendredi à Stans pour lui faire part de ses critiques. Sur la place principale du chef-lieu, le président de l'exécutif Alfred Bossard a rappelé que Pilatus est le plus important employeur du canton et que la décision du DFAE secoue les piliers de la Suisse que sont la fiabilité et le respect des contrats.
Le gouvernement nidwaldien a écrit au Conseil fédéral pour lui demander un entretien. Le gouvernement fédéral a dit qu'il était prêt à discuter, a déclaré Alfred Bossard. La population présente sur la place a applaudi.
Des employés de l'avionneur Pilatus ont également manifesté leur mécontentement lors de la venue du Conseil fédéral à Stans (NW).