D'habitude apolitique, l'excursion de l'exécutif a pris un tournant polémique: le président du gouvernement nidwaldien a critiqué l'attitude du Conseil fédéral sur l'interdiction faite au plus grand entrepreneur local Pilatus de fournir des prestations aéronautiques en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.
Le gouvernement nidwaldien a écrit au Conseil fédéral pour lui demander un entretien. Le gouvernement fédéral a dit qu'il était prêt à discuter, a déclaré Alfred Bossard.
Alfred Bossard a été fortement applaudi par les habitants présents. Certains portaient des banderoles accusant "la Berne fédérale" de "détruire" des emplois. L'avionneur (2000 collaborateurs) est le plus important employeur du canton.
Ueli Maurer a tenté de calmer les esprits en rappelant la longue et bonne collaboration entre le constructeur aéronautique nidwaldien et la Confédération. Le Conseil fédéral vole lui-même en jet de Pilatus pour se rendre à l'étranger. Qualifiant le différend actuel de "trouble atmosphérique", le président de la Confédération a souligné qu'une solution serait trouvée dans cette affaire.
Cette mobilisation intervient alors que le groupe Pilatus a annoncé un recours devant le Tribunal administratif fédéral contre la décision du DFAE de suspendre ses activités en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Selon sa direction, l'entreprise n'a failli à aucune de ses obligations.
>> Lire : Recours de Pilatus contre l'interdiction de ses activités dans deux pays
cab avec ats