Cette déclaration vise à renforcer la coopération policière, quel que soit le résultat des discussions autour du Brexit. Elle serait cependant cruciale si le Royaume-Uni devait quitter l’Union Européenne sans accord. Dans ce cas, la Suisse n'aurait en effet plus accès aux informations des autorités britanniques, qui seraient effacées des banques de données européennes.
Cette situation concerne notamment le système d'information Schengen (SIS), un fichier qui recense des personnes sous mandat d'arrêt et qui inclut depuis 2007 des données biométriques.
Collaboration jugée importante par la Suisse
Avec cette déclaration signée par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, la Suisse confirme l'importance de l'échange d'informations avec la Grande-Bretagne en matière de criminalité organisée et de terrorisme. La collaboration dans ces deux domaines est importante pour la sécurité intérieure, indique le Département fédéral de justice et police (DFJP).
Cette déclaration d'intention signée avec Londres s'inscrit dans la stratégie de la Suisse de conclure des accords de coopération policière avec des partenaires européens, A ce jour, Berne en a conclu avec seize pays, dont l’Allemagne, la France, l'Italie et des pays d'Europe de l'Est.
ats/oang
Accord sur l'accès au marché du travail
Karin Keller-Sutter a par ailleurs signé, mercredi à Londres, un accord d'accès au marché du travail. Les Britanniques pourront continuer à travailler en Suisse et les Suisses au Royaume-Uni même en cas de Brexit "dur".
Il n'entrera en vigueur qu'en cas de sortie sans accord du Royaume-Uni de l'UE et sa validité est en principe limitée au 31 décembre 2020. En revanche, en cas de Brexit ordonné, l'accord sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'UE continuera de s'appliquer.
Cet accord avait été approuvé en avril dernier par le Conseil fédéral. Pour éviter aux Britanniques de se retrouver assimilés en Suisse à des ressortissants de pays tiers, il prévoit des contingents distincts pour les ressortissants britanniques.