Publié

Des départs multiples au DFAE soulèvent des interrogations

Le DFAE occupe l'une des ailes du Palais fédéral. [Lukas Lehmann]
De nombreux diplomates de haut rang quittent le Département fédéral des affaires étrangères / La Matinale / 1 min. / le 11 juillet 2019
En un peu plus d'un an, quatre cadres de haut rang ont quitté le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) pour rejoindre l'ONU. L'ambassadeur Mirko Manzoni a notamment été nommé mardi envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Mozambique.

Certains n'hésitent pas à pointer du doigt la mauvaise gouvernance au sein du département. Est-ce que les marges de manoeuvre pour ces diplomates étaient suffisantes? Est-ce que l'atmosphère était devenue trop lourde et que cela freinait les initiatives?

Ces questions, c'est l'ex-secrétaire d'Etat adjoint du DFAE, Georges Martin, qui se les pose. Et il n'est pas le seul, selon des sources contactées par la RTS.

"Ce qui est étonnant et peut-être alarmant aussi, c'est que tout ça se passe en quelques mois et dans la même direction. Lorsque le mouvement se fait de manière si intense, on pourrait presque se demander si ce n'est pas une hémorragie", déclare Georges Martin jeudi dans La Matinale.

"Un privilège"

"Chaque cas est individuel, on ne peut pas tout comparer. Mais je pense que lorsque vous avez atteint le sommet que ces personnes ont atteint, il en faut pas mal pour quitter son poste", poursuit l'ex-numéro 3 des affaires étrangères. Pour lui, un tel scénario dans le privé serait considéré comme une "catastrophe industrielle", ce qui n'est pas de l'avis du chef du DFAE Ignazio Cassis.

"Je dirais exactement le contraire. C'est un privilège gigantesque qui montre la qualité de notre corps diplomatique. Moi je suis très content de cette situation qui nous honore", assure le conseiller fédéral.

Georges Martin, lui, espère des changements dans les mois à venir en rappelant que la force du DFAE est sa résilience.

Camille Degott/gma

Publié