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Neuchâtel veut réduire son taux de redoublement

Le comité référendaire était surtout opposé à l'introduction d'une deuxième année d'école enfantine obligatoire.
Le redoublement coûte cher et paraît peu efficace.
Un projet pilote visant à réduire de 50% le taux de redoublement au niveau de la scolarité obligatoire vient d'être lancé à Neuchâtel. Le taux est jugé trop haut et entraîne trop de coûts. Des solutions de rattrapage plus ciblées sont envisagées.

Pour ce projet, le conseil d'Etat a présenté mardi le programme
mis en oeuvre à titre expérimental dans un collège secondaire du
chef-lieu.



Le taux de redoublement au niveau primaire a été ramené de 4,4% à
1,7% ces vingt dernières années. Le programme cantonal porte avant
tout sur le niveau secondaire, où le taux se maintient à 6%.
Neuchâtel occupe le quatrième rang en Suisse du redoublement dans
la scolarité obligatoire, derrière Vaud, Argovie et le Valais.

Un quart des élèves redoublent

Plus de 25% des élèves neuchâtelois effectuent une dixième année
de scolarité obligatoire en raison d'un redoublement. Cette
situation entraîne l'ouverture de classes supplémentaires d'un coût
moyen de 12'500 francs par élève, a indiqué le conseiller d'Etat
Philippe Gnaegi lors d'une conférence de presse. Selon lui,
l'objectif de réduire de moitié les redoublements représente un
potentiel d'économie appréciable.



L'expérience tentée au Collège du Mail à Neuchâtel prévoit des
cours de rattrapage durant les vacances d'été et au début de
l'année scolaire, sous réserve d'une admission provisoire en classe
supérieure.



Des épreuves d'examens complémentaires organisées après les
vacances permettront de décider si l'élève est définitivement promu
ou s'il doit refaire son année. Ce système permet de réviser
uniquement les domaines d'insuffisance, alors que le redoublement
contraint de revoir les matières où l'élève a donné
satisfaction.



ats/ther

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Redoublement inefficace?

La répétition d'une même année scolaire ne fait pas partie de la tradition des pays scandinaves et anglo-saxons. Or, ces pays occupent régulièrement le haut du classement dans les épreuves comparatives Pisa organisées en Europe.

Le redoublement est peu productif dans la mesure où il inclut la répétition des matières assimilées, a ajouté Philippe Gnaegi. Les études montrent que ce système diminue l'estime de soi chez un élève et accentue sa démotivation par rapport à l'école.