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Motion pour interdire les "thérapies de conversion" chez les mineurs

Manifestant contre les thérapies de conversion à Sao Paulo, au Brésil, en 2017. [AFP - Nelson Almeida]
Motion à Berne pour interdire les "thérapies de conversion" chez les mineurs / La Matinale / 2 min. / le 15 juillet 2019
La protection des mineurs homosexuels contre des "thérapies de conversion" est encore insuffisante en Suisse, selon deux parlementaires fédéraux zurichois. Ils demandent leur interdiction par voie de motion.

La PBD Rosemarie Quadranti et le socialiste Angelo Barrile ont récemment déposé un texte visant à interdire les stages et autres séances qui promettent de guérir l'homosexualité chez les moins de 18 ans - des offres qui existent notamment dans certains milieux évangéliques.

Il est impossible de savoir combien de personnes ont déjà suivi ces thérapies de conversion en Suisse ou quelle est l'ampleur de l'offre dans ce domaine. Mais elle serait principalement le fait d'associations évangéliques et de psychiatres ou de psychologues leur étant proches. Ceux qui les proposent ne visent pas seulement des personnes homosexuelles adultes, d'où cette motion pour interdire ces pratiques chez les moins de 18 ans.

"Ces thérapies existent encore", explique Rosemarie Quadranti lundi dans La Matinale. "Et elles se déroulent souvent dans un environnement dans lequel le jeune ne peut pas être lui-même, c'est pourquoi il faut les interdire."

Position du Conseil fédéral insatisfaisante

En 2016, le Conseil fédéral avait estimé qu'il était inutile de prendre une telle mesure, préconisant alors de s'en remettre aux autorités de protection de la jeunesse. Mais l'élue zurichoise ne s'en contente pas: "Les parents qui envoient leurs enfants à de telles thérapies doivent savoir que c'est interdit de faire ça", souligne-t-elle. "Ce n'est pas suffisant de juste signaler ces cas aux organes de protection de la jeunesse."

Les auteurs de la motion n'envisagent en revanche pas pour l'instant de demander l'interdiction de ces "thérapies de conversion" chez les adultes, une mesure qu'ils jugent disproportionnée.

Ni un péché ni une maladie

Ils veulent d'abord renforcer la protection des mineurs, leur faire comprendre que l'orientation sexuelle n'est pas un péché ou une maladie. Les adultes, eux, sont davantage capables de discernement quant aux méthodes et à la finalité de ces séances de conversion, estiment-ils.

Marc Menichini/oang

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