Si tous les plans actuellement en discussion à Berne étaient mis en oeuvre et les surcoûts devaient être assumés que par les payeurs de primes, celles-ci augmenteraient de plus de 30%, selon des calculs effectués par Santésuisse. Le nouveau système tarifaire Tardoc présenté vendredi dernier (voir encadré), qui doit remplacer le Tarmed, contribuera aux surcoûts à hauteur de 3 milliards et l'initiative pour des soins infirmiers forts à hauteur de 5 millards.
Anti-cancéreux et psychologie
Selon les estimations de la faîtière, l'approbation de nouveaux médicaments contre le cancer engendrera un milliard de coûts supplémentaires. La contribution d'autres projets dont l'accès facilité à un psychologue devrait également s'élever à un milliard.
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"Le système est guidé par l'égoïsme et l'intérêt personnel", a souligné le président de santésuisse Heinz Brand dans une interview. La charge pèsera doublement sur la classe moyenne, via les primes et les impôts, a-t-il averti.
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ats/jfe
Un projet Tardoc présenté au Conseil fédéral
La La Fédération des médecins suisses (FMH) et les assureurs de Curafutura se sont entendus sur de nouveaux tarifs de facturation des prestations ambulatoires. Ils ont remis vendredi au Conseil fédéral une nouvelle structure tarifaire simplifiée baptisée Tardoc.
Ils visent une entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Mais rien n'est joué. Le gouvernement doit d'abord y donner son feu vert et les assureurs maladie de Santésuisse ne soutiennent pas les propositions en question. Ils travaillent sur leur propre projet.
Tardoc doit remplacer la structure Tarmed qui est dépassée et ne permet pas de rémunérer les prestations selon le niveau actuel de la médecine, la technique médicale et les coûts de personnel.
Dans Tardoc, les prestations purement stationnaires ont été supprimées et le catalogue de prestations réduit de 4600 à près de 2700 positions.