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Affaire Kadhafi: les cantons derrière Genève

Le soulagement de mise après la relaxe des 2 Suisses à Tripoli.
Hannibal Kadhafi avait été arrêté à Genève en juillet 2008.
Genève peut compter sur le soutien des autres cantons dans l'affaire Kadhafi. Le président de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) a dit comprendre la colère des autorités genevoises face à l'action du président de la Confédération Hans-Rudolf Merz.

La CdC se penchera sur ce dossier à la demande des autorités du
bout du lac. Une prise de position concrète est toutefois attendue
«au plus tôt vendredi prochain», a toutefois précisé Lorenz Bösch
dans une interview publiée samedi par la «Südostschweiz» et la
«Mittelland-Zeitung».



Le conseiller d'Etat PDC schwyzois peut comprendre la colère de
ses collègues genevois. «Le contrôle de la police est clairement de
la compétence des cantons», affirme-t-il. Interrogés dans «Le
Temps», plusieurs présidents de gouvernements romands renchérissent
dans ce sens. L'engagement du Conseil fédéral de sanctionner Genève
est impossible à tenir sans violer la séparation des pouvoirs et le
fédéralisme, selon le Vaudois Philippe Leuba.

Quelle collaboration entre cantons et Confédération?

Selon les informations à la disposition de Lorenz Bösch, la
Confédération a agi seule, sans discuter de son action avec les
autorités genevoises. Une attitude qu'il juge «problématique». Elle
soulève des questions fondamentales, comme celle de savoir s'il
faut édicter des règles plus claires pour la collaboration entre
cantons et Confédération en matière de politique extérieure.



Le directeur des travaux publics schwyzois trouve également
étrange que la Confédération présente des excuses avant qu'un
tribunal ait rendu un verdict de culpabilité à son encontre.

Soutien de Maurer, réserve de Couchepin

Dans cette affaire, le président de la Confédération peut en
revanche compter sur l'appui de son collègue Ueli Maurer. «Il a
bien fait», a déclaré le ministre de la Défense à la radio
alémanique DRS.



Pascal Couchepin est plus réservé. «Je ne connais pas le contenu
de cet accord et je ne suis pas en mesure d'exprimer une position»,
a-t-il déclaré vendredi soir à la télévision alémanique.



Le Département fédéral des finances (DFF) a pourtant publié dès
jeudi soir sur son site internet l'accord signé le même jour par
Hans-Rudolf Merz à Tripoli.



ats/ant

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Libération des 2 otages: optimisme prudent

Les deux Suisses retenus en Libye sont «prudemment optimistes» quant à une prochaine libération, selon le municipal genevois Stéphane Valente qui correspond régulièrement avec eux. Celui-ci salue le «courage» de Hans-Rudolf Merz, qui a fait le voyage de Tripoli jeudi.

"Il y a tellement eu d'espoirs déçus depuis un an qu'ils attendent de voir si les autorités libyennes tiennent leurs promesses" a déclaré samedi à l'ATS Stéphane Valente, municipal UDC de Vernier (GE).

L'élu confirmait des propos publiés par la «Tribune Genève» dans son édition de samedi. Selon le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz, les autorités libyennes lui ont promis que les deux Suisses retenus depuis un an à l'ambassade suisse à Tripoli seraient de «retour avant le 1er septembre.»

Quant aux les critiques adressées à Merz sur l'accord signé à Tripoli, Valente affirme que «c'est lui faire un bien mauvais procès» et que son voyage en Libye constitue un «acte courageux».