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La discrimation raciale reste très répandue

Solidarité
Le racisme est plus prononcé envers certaines personnes.
Les personnes le plus souvent victimes de racisme en Suisse sont celles d'une autre couleur de peau ou provenant des Balkans. Telle est l'une des conclusions d'un rapport présenté mardi à Berne par la Commission fédérale contre le racisme (CFR).

La discrimination raciale touche tous les domaines de la vie et
revêt des formes très diverses. Parmi les auteurs présumés d'actes
racistes, on trouve des administrations publiques, des membres de
la police, des particuliers, des entreprises, des groupes d'extrême
droite ainsi que des internautes anonymes, souligne le
rapport.



La discrimination se fait souvent sur le mode verbal. Elle peut
être violente et prendre aussi la forme d'écrits, d'inégalités de
traitement ou de refus de fournir des prestations, constate la
CFR.

Citoyens suisses touchés

Les jeunes hommes des Balkans subissent souvent des inégalités
de traitement dans le cadre de leurs loisirs, comme à l'entrée des
discothèques ou des bars. Selon la CFR, même des citoyens d'Europe
centrale - Allemands, Danois, Italiens entre autres - se sont
sentis discriminés et cela surtout dans le travail ou
l'éducation.



La plupart des personnes qui ont eu recours à un centre de
consultation pour racisme en 2008 étaient des citoyens et des
citoyennes suisses avec un passé migratoire ou des étrangères et
étrangers bénéficiant d'un permis d'établissement. Parmi elles, les
hommes sont nettement plus représentés que les femmes.



Les zones urbaines ont connu davantage d'incidents racistes que
les zones rurales. Phénomène qui s'explique par le fait que ces
épisodes-là ont été plus souvent annoncés dans les centres de
consultations, tous situés en ville.



ats/cab

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La pointe de l'iceberg

Le rapport sur les incidents racistes contribue à la réalisation d'un monitorage national de lutte contre le racisme. Il se fonde sur les données récoltées par cinq centres de consultation (gggfon, Stop Racisme, sos racisme Suisse alémanique, le TikK et la CFR).

Ces derniers ont documenté 158 cas traités en 2008 et le rapport en présente 87.

Cela n'est pas représentatif, admet le CRF, mais selon son président Georg Kreis, «il ne s'agit que de la pointe de l'iceberg».

En outre, la Suisse romande en est absente pour des raisons diverses, notamment financières, a-t-il précisé.

L'an prochain, elle sera toutefois intégrée, notamment par le biais de la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD) basée à Genève ou le centre Multimondo de Bienne.

Ce rapport fait partie du projet «Réseau de centres de consultation pour les victimes du racisme» mené par la CFR et Humanrights.ch.

L'objectif est de renforcer le réseau des centres de consultation et d'offrir partout en Suisse des conseils compétents aux victimes de discrimination raciale.