En raison de l'augmentation du nombre de kilomètres parcourus et de voitures de tourisme à fort taux d'émission, les rejets de CO2 liés aux carburants se situent toujours 3,3% au-dessus de leur niveau de 1990, indique mardi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).
Ils n'ont pas augmenté encore davantage grâce à l'électromobilité et aux biocarburants. L'an dernier, ces derniers ont représenté 3,5% des carburants utilisés, soit 36% de plus qu'en 2017.
Légère baisse des émissions liées aux combustibles
Les émissions liées aux combustibles (mazout et gaz) ont eux baissé de 2,2% par rapport à 2017. Cette diminution est à mettre au crédit de l'efficacité des bâtiments, ainsi que des énergies renouvelables, qui sont de plus en plus souvent utilisées pour les chauffages, relève l'OFEV.
Néanmoins, l'OFEV avertit qu'il est indispensable d'encore diminuer le recours aux énergies fossiles pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris sur le climat.
ats/asch
Correction climatique
Pour rendre les années comparables en termes statistiques, l'influence de la météo hivernale sur la consommation de gaz et d'huile de chauffage est pondérée par la correction climatique, précise l'OFEV. Celle-ci permet de corréler les hausses et les baisses de consommation d'énergie de chauffage avec les températures hivernales, afin d'obtenir une moyenne des conditions météorologiques.
ats/asch
Le WWF attend plus du Conseil fédéral
Le WWF a qualifié cette évolution d'"inacceptable" et exige du Conseil fédéral qu'il "assume ses compétences au titre de la loi sur le CO et agisse". L'organisation écologiste suggère notamment d'augmenter à 120 francs la taxe CO2 sur les combustibles, qui s'élève à 96 francs par tonne aujourd'hui. Les importateurs de carburant devraient aussi compenser jusqu'à 40% des émissions, alors que le Conseil fédéral ne prévoit que 10% pour 2020.
ats/asch