Au lendemain de l'accord sur le deuxième pilier des retraites entre patronat et syndicats, le président de l'Union patronale suisse Valentin Vogt constatait dans la presse alémanique qu'il était plus facile de travailler avec Pierre-Yves Maillard qu'avec son prédécesseur Paul Rechsteiner.
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Son pragmatisme et son aura de conseiller d'Etat, capable de compromis, sont aussi relevés par le conseiller national PLR vaudois Laurent Wehrli, jeudi, dans La Matinale.
Recherche du dialogue et de solutions
"Les Vaudois ont l'expérience de la recherche de solutions de Pierre-Yves Maillard", rappelle-t-il. "C'est un négociateur très ferme, connaisseur de ses dossiers, mais qui sait que tout seul il ne peut pas gagner. Donc il va chercher des solutions, et dans ce sens-là, c'est vrai qu'il y a peut-être une position Pierre-Yves Maillard que je pense utile tout du moins dans la recherche du dialogue et de solutions."
Et ce dialogue sera essentiel dans les discussions sur l'accord-cadre avec l'Union européenne. Dans ce dossier également, on note que Pierre-Yves Maillard ne pratique pas la politique de la chaise vide alors que l'Union syndicale suisse (USS) avait refusé de participer aux discussions sur l'accord cadre, la table ronde organisée par le Département fédéral de l'économie.
Il y aurait donc un "effet Maillard", un engagement remarqué jusqu'au sein de la diplomatie suisse où son influence sur le dossier européen agace ceux qui aimeraient aller plus vite avec Bruxelles sans devoir se préoccuper des mesures d'accompagnement.
Un nouveau duo avec Karin Keller-Sutter?
A ce constat s'ajoute aussi un "effet Karin Keller-Sutter": la nouvelle ministre en charge du dossier, qui travaillait déjà avec Paul Rechsteiner, poursuit le dialogue avec le Vaudois. Car le Conseil fédéral est lui aussi conscient de la nécessité de faire alliance, particulièrement à la veille du vote sur la libre circulation.
Alexandra Richard/oang