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Les activistes du climat ayant bloqué des banques se battront en justice

Des activistes pour le climat dénoncent des sanctions disproportionnées
Des activistes pour le climat dénoncent des sanctions disproportionnées / 19h30 / 2 min. / le 19 juillet 2019
De nombreux défenseurs du climat qui avaient bloqué les entrées de Credit Suisse et d'UBS à Zurich et à Bâle vont aller en justice. Ils n'acceptent pas les sanctions prises à leur égard et vont faire appel, annoncent-ils dans un communiqué vendredi.

Les manifestants arrêtés ont été condamnés par ordonnance pénale, certains pour contrainte, d'autres pour effraction, dommages matériels et entrave à l'action officielle. Ils ont écopé de 60 jours-amendes avec sursis.

Les protestataires demandaient à la place financière suisse de ne plus investir dans le charbon, le pétrole et le gaz. [Keystone - Georgios Kefalas]
Les protestataires demandaient à la place financière suisse de ne plus investir dans le charbon, le pétrole et le gaz. [Keystone - Georgios Kefalas]

Les activistes dénoncent ces sanctions et vont faire appel. "Collective Climate Justice" demande que les ordonnances pénales soient levées. Une série de procès devrait ainsi avoir lieu à Zurich et à Bâle dans les prochains mois.

A Zurich, un militant est toujours en détention. Son identité ne peut être établie et il n'est pas encore clair quand il sera libéré.

Des peines qui varient et interrogent

Parmi les personnes arrêtées, Alexandra Slotte, 21 ans, étudiante en sciences de l'environnement à l'UNIL, s'était enchaînée à son vélo pour bloquer l'accès au Crédit Suisse Zurich.

Elle a indiqué à la RTS avoir été délogée et arrêtée "sans sommation ni avertissement" de la police. Après 47 heures de garde à vue, elle écope de 1000 francs de frais de procédures et 60 jours amendes (1800 francs) avec deux ans de sursis.

D'une manière générale, les peines pécuniaires varient, sans que les militants en comprennent les raisons. A Bâle, certaines personnes ont écopé de 150 jours amendes alors que certains étrangers ont reçu des interdictions de territoire de 2 à 3 ans.

Les manifestants, souvent jeunes et étudiants, estiment que les montants à payer sont exagérés. Ils dénoncent également le fait qu'ils n'aient pas reçu de repas ou pas pu contacter un avocat pendant une bonne partie de la détention.

Actions nuisibles pour le climat

La semaine dernière, des manifestants en faveur de la protection du climat ont bloqué les entrées des sièges de Credit Suisse à Zurich et d'UBS à Bâle.

A travers leur action, les protestataires demandaient à la place financière suisse de ne plus investir dans le charbon, le pétrole et le gaz. Ils accusent les grandes banques suisses de financer des actions nuisibles pour le climat.

A Zurich, la police avait interpellé 64 personnes de 15 à 65 ans. Trois adolescents ont été confiés à la Justice des mineurs. A Bâle, dix-neuf personnes ont été interpellées. 54 adultes ont été condamnés par ordonnance pénale. En outre, l'une des personnes libérées a vu son cas transféré à la justice de son canton.

>> Revoir le débat de Forum sur la légitimité de la désobéissance civile :

Le débat - Désobéissance civile: légitime en Suisse?
Le débat - Désobéissance civile: légitime en Suisse? / Forum / 21 min. / le 18 juillet 2019

sjaq avec ats

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