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Les Suisses plombés par leurs primes maladie

Le médecin de famille: la solution pour empêcher les hausses des primes-maladie ?
Les primes maladie deviennent de moins en moins supportable.
La charge financière des primes maladie est jugée de moins en moins supportable par la population suisse. Selon un sondage de santésuisse présenté jeudi, seules 16% des personnes interrogées ont dit que payer leur prime ne posait pas de problème. Elles étaient encore 24% il y a un an.

Près de 30% jugent leur prime maladie trop élevée, contre 20% en
2008. Environ la moitié des sondés la qualifie d'élevée mais de
tout de même supportable, a expliqué devant la presse à Berne le
chercheur Franz Neff, mandaté par santésuisse pour évaluer le
sondage santé 2009.



La situation s'est certainement dégradée en raison de la crise
économique, les gens étant devenus plus sensibles aux coûts fixes
de leur budget, a commenté Stefan Kaufmann, directeur de l'organe
faîtier des assureurs. «Cette tendance devrait se confirmer lors du
sondage 2010 en raison de la forte hausse annoncée des primes pour
l'an prochain», selon lui.



Une grande majorité des sondés (80%) estiment que des mesures
d'économie urgentes doivent être prises. Ils se contredisent
néanmoins quand il s'agit des solutions à mettre en oeuvre.

La taxe de Couchepin ne fait pas un tabac

Bien que conscients d'être en partie responsables de la hausse
des coûts, les sondés privilégient quand même toujours les
économies chez les autres, «là où cela ne fait pas mal», analyse
Franz Neff. Les prix des médicaments sont ainsi principalement
pointés du doigt. A l'inverse, les sondés sont peu nombreux à
vouloir économiser dans le secteur des soins à domicile.



Par rapport aux années précédentes, l'idée de recourir à une
permanence téléphonique avant toute consultation médicale fait son
chemin. Ainsi, 61% des personnes interrogées peuvent s'imaginer
faire cette démarche.



Autre proposition de Pascal Couchepin pour faire baisser les
coûts, la taxe de consultation prélevée lors du premier traitement
n'est elle soutenue que par 39% des sondés. Ils sont en revanche
favorables (52%) à ce que soit taxée une personne qui se rend à
l'hôpital sans avoir consulté au préalable son médecin.



De manière générale, la population est attachée au système actuel
de l'assurance maladie et ne souhaite pas un changement
fondamental. Elle n'est toujours pas favorable à un calcul des
primes selon le revenu ou la fortune ou à un financement par
l'Etat.



ats/ant

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Assurance méconnue

Les connaissances sur l'assurance de base se sont révélées lacunaires.

Ainsi 45% des sondés pensent que tous les traitements médicaux sont couverts dans toute la Suisse ou la moitié croit que les caisses-maladie sont autorisées à réaliser un bénéfice dans l'assurance de base.

Le sondage santé a été réalisé par l'institut Demoscope auprès de 1201 personnes dans toute la Suisse entre le 2 juin et le 22 juillet. La marge d'erreur est de plus ou moins 2,6%.