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Libye: les otages suisses doivent encore patienter

Le dirigeant libyen joue au chat et à la souris avec Berne.
Le dirigeant libyen joue avec les nerfs de Berne.
La libération des deux otages suisses en Libye n'interviendrait pas avant mercredi au plus tôt, fin des festivités prévues pour les 40 ans de règne de Kadhafi, selon le vice-ministre des Affaires étrangères libyen, interrogé par la TSR.

Khaled Kaim a précisé que les deux Suisses devraient peut-être
rencontrer le procureur avant leur départ. Mais il n'a pas voulu
donner plus d'indications. Il a encore rappelé que l'accord passé
entre les deux pays ne concernait pas les deux citoyens suisses
mais seulement les incidents survenus en juillet 2008 lors de
l'arrestation du fils Kadhafi à Genève.



Interrogé sur la promesse écrite du Premier ministre libyen au
président Merz à propos du prochain retour des otages, Khaled Kaim
a indiqué qu'il ne doutait pas de la sincérité de cette
démarche.

Le département de Merz surpris

Contacté par l'ATS, le Département fédéral des finances
d'Hans-Rudolf Merz s'est montré surpris de ce nouveau développement
alors que le Département fédéral des affaires étrangères a déclaré
qu'il n'était pas en mesure de prendre position sur ces
informations.



Mardi, le colonel Kadhafi fête les 40 ans de son accession au pouvoir en Libye. Une
amnistie générale est prévue à cette occasion. Il se pourrait que
les deux hommes soient libérés dans ce cadre, selon le sociologue
genevois Jean Ziegler.

Détenus depuis plus d'un an

Les deux otages, un Suisse alémanique
de 54 ans représentant du groupe d'ingénierie ABB en Libye et le
responsable d'une petite entreprise de construction, sont empêchés
de quitter le territoire libyen depuis le 19 juillet 2008.



Officiellement, il ne s'agit pas d'une des mesures de rétorsion de
Tripoli après l'arrestation dans un palace de Genève d'un fils du
leader libyen Mouammar Kadhafi, accusé de mauvais traitements sur
deux domestiques.



Pour mettre fin au contentieux qui a conduit à la rupture des
relations entre Berne et Tripoli, Hans-Rudolf Merz a présenté le 20
août ses excuses à la Libye pour l'arrestation et les deux jours de
détention d'Hannibal Kadhafi et de sa femme enceinte.

Besoin d'un feu vert

Les deux Suisses avaient reçu mardi dernier leur passeport ainsi
qu'un visa de sortie des autorités libyennes. Mais ils ont encore
besoin de l'autorisation du ministère libyen de la justice afin de
pouvoir rentrer en Suisse. Lundi, le porte-parole du DFF a indiqué
que les autorités helvétiques attendaient toujours.



lan

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