Les expatriés pourraient être plus de 180'000 à voter lors du scrutin du 20 octobre - et peut-être réussir à faire élire l'un des leurs. Le socialiste Tim Guldimann était devenu en 2015 le premier à siéger au Parlement fédéral tout en résidant à l'étranger. Mais il avait démissionné trois ans plus tard en expliquant la difficile conciliation entre son mandat politique et son travail d'ambassadeur à Berlin.
L'automne prochain, le PS présentera pourtant à nouveau une trentaine de Suisses de l'étranger sur ses listes. Celles de l'UDC, elles, en compteront une quinzaine, même si le parti défend d'abord la souveraineté nationale.
Expatriés "UDC-compatibles"
Responsable campagne de l'UDC internationale, Miriam Gurtner estime mercredi dans La Matinale que les expatriés attendent la même chose que les électeurs de Suisse: "Ils voient par exemple en Grande-Bretagne les problèmes que l'on a avec l'Union européenne. Il y a aussi le déficit de démocratie", souligne-t-elle. "Pour eux, ce n'est pas du tout une contradiction de participer à une politique UDC et vivre à l'étranger."
Concrètement, ce sont les sections cantonales des partis qui peuvent présenter des listes composées de Suisses de l'étranger. C'est le cas par exemple avec une liste PDC internationale au Tessin ou une liste des Verts Transfrontaliers à Genève.
Pas de candidats mais une charte au PLR
Le PLR international, lui, mise uniquement sur des candidats résidant en Suisse, mais à partir d'une charte bien définie. "Tout candidat et toute candidate du PLR, sur toutes les listes dans tous les cantons, a maintenant la possibilité de soutenir ce manifeste", explique son président Roger Kölbener. "Par cela, nous signalons aux Suisses de l'étranger quels sont les politiciens qui sont effectivement prêts à défendre leurs intérêts."
Attentes en matière de vote électronique
Les Suisses de l'étranger avaient voté il y a quatre ans pour un Parlement un peu moins à droite que celui sorti des urnes. Par-delà les clivages partisans, ils demandent notamment des avancées dans le dossier du vote électronique.
Julien Bangerter/oang