La fondation Swisstransplant a lancé le registre national pour les dons d'organes à l'automne 2018 et elle attendait l'inscription volontaire de 100'000 personnes en quelques mois,
Or, aujourd'hui, le site ne compte que 58'000 inscrits. Swisstranplant admet que le processus était trop compliqué, notamment parce qu'il faut télécharger, imprimer et renvoyer des documents.
Près de 90% des personnes qui ont commencé à s'inscrire sur la plateforme ne sont finalement pas allés jusqu'au bout de la démarche. Selon Franz Immer, médecin en cardio-chirurgie et directeur de Swisstransplant interrogé vendredi dans le 12h30, cela montre que l'intérêt des gens était bien là.
Un processus simplifié en test
Alors, à peine un an après son lancement, un solution plus simple a été trouvée. Désormais, quelques clics suffisent et tout peut être réalisé en ligne.
Ce nouveau système est actuellement en train d'être testé, notamment dans des hôpitaux de Suisse romande. Swisstransplant espère pouvoir lancer sa nouvelle plateforme à la rentrée et ainsi augmenter le nombre d'inscriptions: 100'000 personnes d'ici la fin de l'année, 200'000 pour la suivante.
Initiative déposée
Une initiative en faveur du don d'organes présumé a par ailleurs abouti cet année. Elle demande que toute personne devienne donneuse d'organes tant qu'il n'y a pas de refus explicite.
Le Conseil fédéral y est favorable sur le fond, mais propose plutôt de modifier la loi pour préserver les droits des proches. La question du don d'organes sera ainsi au coeur des discussions politiques dans les mois à venir.
Camille Degott/boi
Trop peu de donneurs
En Suisse, chaque semaine, deux à trois personnes décèdent faute d'organes disponibles. Actuellement, plus de 1500 personnes sont en attente d'une transplantation.
La Suisse compte 14,2 donneurs décédés par million d'habitants par an (moyenne 2012-2016). C'est deux fois moins que la France, l'Autriche ou l'Italie, des pays qui pratiquent déjà le consentement présumé.