L'élu revendique "une volonté délibérée de provoquer l’intérêt", une part "de provocation", "pour en même temps gagner la confiance des Nords-Coréens et discuter avec eux en direct des côtés moins favorables, pour ensuite sortir avec une communication équilibrée qui donnerait l’ensemble de la vision".
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Questionné sur l’indécence de ses interventions, alors que 120'000 personnes croupissent dans le goulag nord-coréen selon l’ONU, Claude Béglé ne "nie pas le fait que l’on est dans une dictature et un Etat voyou" mais assure que "les choses changent et vont dans le sens d’un scénario chinois". Il affirme avoir pu bénéficier de contacts privilégiés et effectuer certaines visites "seul, surveillé par derrière mais sans garde du corps".
"Je sais que ça a pu causer du tort à mon parti"
Le conseiller national n’entend pas faire de mea culpa devant son parti, le PDC vaudois, qui s’est distancé de lui en raison de ses tweets, mais il ajoute : "Par contre, je sais que tout ça a pu causer du tort au parti et ça évidemment je le regrette."
Il maintient cependant que sa stratégie était la bonne dans un pays où il y a "des chances d’ouverture" et affirme qu’il "ferait pareil si c’était à refaire, au risque de passer pour têtu".
Ignazio Cassis était averti
Claude Béglé juge "un petit peu malheureux" que son parti se soit distancé et estime que "des rivaux ont dû se dire: s’il lui arrive quelque chose de désagréable, la place sera pour moi".
Il affirme par ailleurs avoir effectué le voyage à ses frais, en ayant averti le conseiller fédéral Ignazio Cassis, et "sans faire de diplomatie parallèle".
"La Corée du Nord peut s'ouvrir"
Le conseiller national réfute "la faute politique" estimant que le potentiel économique "et le développement d’une classe moyenne" pourra amener à terme une ouverture du pays. Il juge que la Suisse peut avoir à jouer un "rôle de bons offices" dans le processus d’intégration du pays à la communauté internationale.
DR/ther
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