C'est ce qui ressort d'une étude comparative internationale
publiée jeudi par l'Office fédéral de la statistique. En Autriche,
en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique également, l'homme est le
plus souvent celui qui travaille à plein temps.
Modèle du salaire unique
Dans la plupart des pays, la présence d'enfants et leur âge a
une influence déterminante sur la répartition des tâches au sein du
couple. En Suisse, 37% des couples ayant un enfant de moins de 6
ans suivent le modèle dit du salaire unique (homme travaillant à
plein temps/femme sans activité professionnelle).
Les mères réintègrent la vie professionnelle lorsque les enfants
grandissent, mais en travaillant souvent à temps partiel. Les
modèles d'activité égalitaires ou nouveaux font toujours figure
d'exception et sont appliqués notamment dans des ménages sans
enfant.
La participation des femmes à la vie active est une tendance
lourde de ces dernières décennies, rappelle l'étude. Néanmoins dans
tous les pays considérés, les hommes investissent plus de temps
dans l'activité professionnelle que les femmes. Cette dernière
accomplit encore la plupart des tâches domestiques et familiales
(travail non rémunéré).
En Suisse comme en Espagne et en Allemagne, environ 75% des femmes
qui ne travaillent pas indiquent avoir renoncé à exercer une
activité professionnelle pour pouvoir assumer les tâches
domestiques et familiales de leur ménage.
ats/ant
Parmi les bons élèves
La Suisse, avec la Suède, fait figure de bon élève en matière de charge totale de travail (rémunéré et non rémunéré) puisqu'il y a égalité des sexes dans ce domaine.
La Suède est le pays le plus en avance en matière de répartition du travail. Même si les femmes travaillent encore moins que les hommes, les chiffres tendent à s'égaliser.
L'étude a considéré des couples où les partenaires avaient entre 25 et 49 ans. L'Office fédéral de la statistique s'est appuyé sur une base de données des Nations-Unies consacrée aux études de genre.