Drame de Vésenaz: l'accusé acquitté
Le jury n'a retenu que des infractions graves à la loi sur la
circulation routière.
L'accusé avait déjà été jugé une première fois en juin dernier.
Il avait été acquitté du chef d'accusation de meurtre par dol
éventuel. Un verdict contre lequel le Ministère public et les
familles des victimes avaient recouru.
La défense soulagée
Le procureur général du canton de Genève Daniel Zappelli, qui
défendait la thèse d'un lien de causalité entre la course-poursuite
et l'embardée fatale, s'est dit surpris, au sortir de l'audience,
de l'issue de ce deuxième procès. Le magistrat n'a pas exclu la
possibilité de saisir une nouvelle fois la Cour de cassation.
Le jury de la Cour d'assises a de son côté estimé que l'accusé a
certes conduit à tombeau ouvert, mais il n'a à aucun moment de la
course-poursuite envisagé que cette dernière puisse se terminer par
un accident dramatique. Il n'a pas tenu pour possible la mort de
ses camarades, a noté le tribunal.
Les avocats du jeune chauffard se sont déclarés extrêmement
soulagés. Le bon sens a triomphé, ont relevé Olivier Boillat et
Christian Reiser.
ats/boi
Rappel des faits
Trois jeunes gens ont perdu la vie dans la nuit du 30 au 31 octobre 2004 à la sortie du village de Vésenaz.
L'accusé, au volant de la voiture de son père, s'est engagé dans une course-poursuite contre un ami.
Ils se sont défiés à des vitesses folles, avec des pointes de 150 km/h sur des tronçons limités à 50 km/h.
A un moment du rodéo, l'autre conducteur s'est rabattu en apercevant un îlot de sécurité au milieu de la chaussée.
Il a alors perdu le contrôle de son bolide.
Ce dernier est parti en embardée, a défoncé la haie d'une propriété et s'est encastré dans un arbre.
Le pilote et les deux occupants de la voiture sont morts.