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La réforme des prestations complémentaires forcera des rentiers à déménager

personnes âgées, retraites, AVS, retraités, pension [Keystone - Martin Ruetschi]
La réforme des prestations complémentaires forcera certains à déménager / Le 12h30 / 1 min. / le 29 juillet 2019
Les rentiers AVS et AI qui partagent un domicile sont les perdants de la réforme des prestations complémentaires (PC). Avec des aides réduites, nombre d'entre eux seront contraints de déménager dans un logement individuel, entraînant des coûts supplémentaires.

Finalisée en mars dernier au Parlement, la révision devrait permettre d'économiser 453 millions de francs par an d'ici 2030. Mais pour y arriver, les quelque 14'000 bénéficiaires de PC vivant en colocation ou en concubinage recevront une allocation de logement nettement moins importante que ce que permet le régime actuel. En cause notamment, la suppression de l'inégalité de traitement entre les couples mariés, qui touchent aujourd'hui moins de subventions que deux personnes non mariées vivant sous le même toit. Pourtant, la revalorisation de montants de l'aide au logement est l'une des principales nouveautés de la réforme.

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Le Tages-Anzeiger cite lundi l'exemple d'une bénéficiaire invalide qui partage un appartement avec sept personnes dans la région zurichoise, ce qui lui coûte 740 francs mensuels, financés par les PC. Après l'entrée en vigueur de la réforme, dans deux ans en principe, elle ne touchera plus que 235 francs et sera forcée de trouver un logement individuel. La perspective lui permet, certes, de recevoir plus de prestations, mais sacrifie un soutien précieux qui l'aide dans son autonomie.

50 millions supplémentaires par an

En supposant que la révision force 40% des personnes concernées à prendre un appartement et 10% à entrer dans un home, la facture devrait prendre l'ascenseur à 50 millions de francs de plus par an. Le gouvernement en a pris acte dans une réponse à une intervention parlementaire de la Zurichoise Rosmarie Quadranti (PBD).

Pour rectifier le tir, le groupe de travail du Parlement ne pourrait intervenir dans le règlement que de manière corrective.

Alain Arnaud/ani

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