Même si le monde diminuait dès aujourd'hui ses émissions de CO2, il ne resterait qu'une cinquantaine de glaciers. Les gaz à effet de serre déjà présents vont en effet continuer à réchauffer l'atmosphère et donc à faire fondre les glaciers.
La dernière fois qu'ils ont progressé – légèrement – c'était en 2001. Depuis, le recul est inexorable. En moyenne, chaque glacier perd bon an mal an 30 à 40 mètres de longueur. En 10 ans (2008-2018), les glaciers suisses ont perdu 10% de leur volume. L'année météorologique 2017-2018, qui fut extrême, a vu les glaces suisses perdre 1,4 km3. Et ceci malgré un hiver bien enneigé.
Ce sont les étés toujours plus chauds qui portent le coup de grâce aux glaciers. Dépourvus tôt dans la saison de la couche de neige protectrice, ils fondent d’autant plus rapidement. Le taux de fonte de la glace est plus rapide que celui de la neige, car la glace reflète moins les rayons du soleil.
L'EPFZ a modélisé l'évolution glaciaire en Europe ces 120'000 dernières années:
Vorstoss und Rückzug der Alpen-Gletscher während der letzten Eiszeit from Julien Seguinot on Vimeo.
Le regard de 4 adolescents
Chaque chapitre de ce grand format est rattaché à un reportage du 19:30 réalisé avec 4 adolescents de Suisse romande âgés de 14 à 17 ans, très préoccupés par la rapide fonte des glaciers. Dans ce premier reportage, les 4 jeunes découvrent le site glaciaire de la Plaine Morte situé à proximité du domaine skiable de Crans-Montana.
Judith, Adrien, Lina et Cyril s'estiment chanceux de pouvoir fouler la glace de la Plaine Morte. Leurs petits-enfants, eux, n'auront sans doute plus qu'un alpage sous leurs pieds. Le glacier de la Plaine Morte perd en moyenne un mètre d'épaisseur par année. Cela peut atteindre plus de 2 mètres lorsqu'un hiver à faible enneigement se combine avec un été caniculaire. C'était le cas en 2017.