Horst Seehofer a dévoilé son intention vendredi dans une interview au magazine Der Spiegel, précisant que 43'000 entrées illégales avaient été enregistrées l'an dernier en Allemagne. "Nous devons faire face à cette situation en procédant à des contrôles inopinés et temporaires, également à la frontière, y compris à celle avec la Suisse", détaille le conservateur bavarois.
Angela Merkel pas au courant
Le ministre allemand de l'Intérieur veut des "contrôles intelligents" et ajoute qu'il présentera son concept de surveillance d'ici septembre. Mais il précise qu'il n'en a pas encore discuté avec la chancelière Angela Merkel.
L'Allemagne et la Suisse font partie de l'espace Schengen. Il n'y a donc normalement pas de contrôle douanier lors du franchissement de la frontière entre les deux pays.
Un homme en traitement psychiatrique
L'Erythréen suspecté d'avoir tué lundi un enfant de huit ans en le poussant devant un train en marche à la gare de Francfort suivait un traitement psychiatrique. Il était recherché depuis plusieurs jours en Suisse au moment du drame. La police zurichoise n'avait toutefois pas connaissance de liens spécifiques avec l'Allemagne, c'est pourquoi un mandat d'arrêt international n'a pas été émis.
>> Lire : Le suspect qui aurait tué un enfant à Francfort était recherché en Suisse
afp/oang
Meilleure sécurité dans les gares
Horst Seehofer répète aussi, dans l'interview au magazine Der Spiegel, son intention de renforcer les mesures de sécurité dans les gares, peut-être en posant des portillons et des barrières.
Une réunion avec le ministre allemand des Transports Andreas Scheuer, la direction de la Deutsche Bahn et des experts en sécurité ferroviaire aura lieu en septembre.
Le ministre estime que le coût de ces mesures pourrait se chiffrer en milliards de francs.