Pour Andreas Gross, le PDC joue le même jeu que le PLR: tous
deux affirment vouloir consolider le centre tout en donnant des
gages à l'UDC.
"Le PDC, même après avoir contribué à l'éviction de Christoph
Blocher, continue de courtiser l'UDC ou le fera au moins jusqu'aux
élections de 2011 pour ne pas paraître trop à gauche", affirme le
conseiller national zurichois samedi dans un entretien à
"L'Express" et à "L'Impartial".
Le nom de Dick Marty ressurgit
Le socialiste, qui soutient l'idée d'une candidature du
conseiller aux Etats Dick Marty (PLR/TI) estime que rien ne
garantirait qu'une fois élu, le PDC fribourgeois Urs Schwaller
puisse imposer d'éventuelles alliances avec la gauche à son groupe
parlementaire, "notamment aux représentants des ailes catholiques
conservatrices de Suisse profonde".
Par conséquent, Andreas Gross propose sa solution" au PLR. Il
s'agirait «non pas de retirer ses candidats officiels (c'est un peu
tard, juge-t-il), mais d'annoncer que d'autres candidats sont aussi
éligibles. Et d'être prêt, le cas échéant, à soutenir
majoritairement Dick Marty qui aurait alors pratiquement tous les
votes de la gauche, assure le conseiller national.
Souvent cité ces derniers jours, Dick Marty a affirmé jeudi qu'il
"ne dirait pas non si c'est dans l'intérêt de la Suisse
italienne".
Levrat pour la transparence
De son côté, Christian Levrat a indiqué au
micro de la radio DRS, qu'il allait proposer au groupe
parlementaire socialiste de révéler, après l'élection de mercredi,
le vote d'ensemble du groupe.
Le parti socialiste veut jouer le jeu de la transparence, a
souhaité son président.
Cette transparence n'a pas été possible lors des deux dernières
élections au Conseil fédéral, car le PS n'était pas prêt à se plier
au "diktat" de l'UDC, a précisé le conseiller national
fribourgeois.
Une gauche arbitre
Arbitre de l'élection de mercredi, la gauche part divisée. Si
Urs Schwaller semble avoir une bonne cote chez les socialistes, il
est en particulier le favori de leur président Christian Levrat, il
n'est pas certain qu'ils prennent le risque de l'élire. La
manoeuvre pourrait se retourner contre eux quand il s'agira de
remplacer Moritz Leuenberger ou Micheline Calmy-Rey.
Une majorité se dessine toutefois pour le PDC fribourgeois, tandis
qu'une minorité penche pour les deux candidats PLR, a expliqué
Christian Levrat. Motus et bouche cousue en revanche sur le nombre
de voix assurées à chacun. Ce sont les auditions de mardi qui
seront décisives, a-t-il dit.
Pour le président du PS, le PDC et le PLR sont deux partis très
proches qui ne se distinguent que dans des nuances. Mais les
libéraux-radicaux ont laissé passer l'occasion de présenter un
candidat valable à la succession de Pascal Couchepin.
Quant aux Verts, ils semblent également partagés sur la stratégie
à suivre.
ats/boi
Un collaborateur du PDC viré
Se répandre sur Facebook peut coûter cher: un collaborateur du secrétariat général du PDC vient de l'apprendre à ses dépens.
Markus Zollinger a été licencié vendredi pour avoir comparé l'élection d'un conseiller fédéral "au luxe et au superflu de la cérémonie des Oscars" sur son profil.
Le jeune homme de 36 ans, qui travaillait au département communication du parti, a été licencié "pour éviter d'éventuels autres dommages", a indiqué le secrétaire général du PDC Tim Frey samedi, confirmant une information de la presse.
Le PDC discutera lundi de la suite de la procédure.
Markus Zollinger dit regretter de s'être ainsi épanché sur le réseau. "C'est stupide", a-t-il réagi. Et d'ajouter qu'il assume les conséquences de son acte.