Andréas Jäggi avait entamé une longue bataille devant les
tribunaux pour obtenir l'exhumation de son père présumé et il a
finalement eu gain de cause.
Une expertise ADN a été effectuée récemment à partir d'un os vieux
de 33 ans, déterré en mai dernier dans un cimetière genevois.
L'analyse, conduite par un laboratoire autrichien, a permis de
lever les derniers doutes sur la filiation, a indiqué, documents de
justice à l'appui, le fils septuagénaire.
Plus besoin d'aller à Strasbourg
Cette affaire marque un tournant dans la jurisprudence suisse.
Il existe dorénavant un droit absolu à connaître son ascendance.
D'autres demandes similaires pourraient être faites et il ne sera
plus nécessaire d'aller jusqu'à la Cour européenne des droits de
l'homme pour obtenir satisfaction.
Le septuagénaire avait appris assez tardivement de la bouche de sa
mère l'existence de son père biologique, décédé en 1976. L'homme a
été rejeté par la famille de ce dernier, car elle ne voulait pas
d'un enfant adultérin dans ses rangs.
ats/boi