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Google Street View: le bras de fer continue

Le géant américain réagit à certaines demandes des autorités suisses.
Le géant américain réagit à certaines demandes des autorités suisses.
Confronté aux critiques du préposé fédéral à la protection des données, Google prend de nouvelles mesures pour améliorer la protection de la sphère privée dans le service Street View. Mais la société n'accepte pas toutes les exigences de Hanspeter Thür.

Sommé par ce dernier d'améliorer Street View, Google avait réagi
une première fois début septembre. La firme avait alors promis
d'optimiser le floutage des visages et des plaques
d'immatriculation, mais les mesures prises n'avaient pas convaincu
le préposé fédéral à la protection des données.



Hanspeter Thür avait demandé à Google de développer une meilleure
solution pour rendre visages et plaques d'immatriculation
complètement méconnaissables.

Les promesses de Google

Jeudi devant les médias, la société américaine annonce avoir
encore perfectionné son programme de reconnaissance et de floutage
des visages.



En ce qui concerne les plaques, Google se contente d'écrire que
ses ingénieurs "continuent à entraîner" le système de
reconnaissance afin qu'il identifie plus facilement les numéros
figurant sur les véhicules suisses. Ceux-ci sont plus petits que
dans les pays voisins et donc plus difficiles à repérer, selon
Google.



La firme promet également de "mieux surveiller les lieux sensibles
devant lesquels il pourrait être gênant pour certaines personnes
d'être photographiées". Cela répond également à une demande de
Hanspeter Thür. Google essayera d'y prendre des photos lorsqu'il y
a peu de monde.

La caméra de la discorde

L'entreprise américaine refuse par contre de réduire la hauteur
de la caméra qui prend les photos des rues des villes suisses. La
caméra est actuellement fixée sur un mât placé sur une voiture.
Google souhaite continuer à photographier les bâtiments et les
panneaux de signalisation de façon à ce qu'on puisse les
reconnaître.

"Réduire la hauteur du
mât reviendrait par ailleurs à rapprocher la caméra des visages des
passants", a Peter Fleischer, le juriste responsable de la
protection des données chez Google. Le préposé fédéral à la
protection des données avait demandé que la caméra soit fixée de
telle sorte qu'elle ne puisse pas photographier des jardins ou des
cours privées.



Enfin, Google affirme ne pas pouvoir publier l'horaire de passage
de ses voitures. Depuis début septembre, on trouve toutefois dans
Google.maps seulement en allemand, sous la rubrique "Hilfe" - les
cités que Google prévoit de photographier dans les prochains
temps.



Mais on ne trouve aucune date précise, "car la météo ou le trafic
nous forcent parfois à changer d'itinéraires", a expliqué Peter
Fleischer.



agences/bkel

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La menace d'un procès

Sur son site internet, Hanspeter Thür dit bien avoir reçu les nouvelles propositions d'amélioration de Google.

Il va les étudier puis il décidera dans les prochaines semaines s'il combattra Google Street View en justice.

Peter Fleischer est confiant et ne craint pas une action en justice. "Notre service est à 100% légal et il est très apprécié", a-t-il affirmé.

Le juriste estime que le tribunal n'est pas le bon endroit pour régler des questions de protection de la sphère privée.

Google ne publiera toutefois pas de nouvelles images de villes suisses d'ici à la fin de l'année.

Google Street View est une extension de Google.maps. Le service permet de se balader virtuellement dans les rues de certaines villes. Le produit a été lancé en Suisse il y a environ deux mois.

Google fait dans l'absurde

Pour peu que vous meniez des recherches sur internet par goût de l'absurde, Google, qui se veut le champion des résultats pertinents, a l'outil qu'il faut.

Le faux moteur de recherche "mysterygoogle.com" livre systématiquement des résultats sur une recherche autre que celle que vous lancez: vous obtenez, est-il expliqué, les liens recherchés par la personne ayant lancé l'expérience juste avant vous.

En tapant "Barack Obama", on obtient des résultats sur la lune, en tapant "Herta Muller", le Prix Nobel de littérature 2009, on obtient "Mooooo", en tapant "Nicolas Sarkozy" on obtient "Boobs" (nichons) - la même réponse obtenue par un autre internaute en tapant "Cour suprême". Et ainsi de suite, sans la moindre logique apparente.

Une seule constante: quand on tape "Qu'est-ce que Mystery Google" s'affiche la réponse "C'est le site sur lequel vous êtes". Autre particularité: taper "Facebook" renvoie directement sur le site de socialisation, et en tapant "Google" on s'attire la réponse "Non. Mystery Google".