Les deux systèmes de missile anti-aérien dans la course, le Patriot de la société américaine Raytheon et le SAMP/T du français Eurosam, seront respectivement testés du 19 au 30 août et du 16 au 27 septembre à Menzingen, dans le canton de Zoug.
Au total, dix missions seront réalisées dans le but d'effectuer des mesures au sol et de sonder l'espace aérien à la recherche d'avions des Forces aériennes. Les tests n'incluent pas d'essais de tir, a indiqué mercredi matin le Département fédéral de la défense (DDPS) lors de sa présentation de la procédure d'évaluation.
Des cibles jusqu'à 12'000 m d'altitude
Le système - des batteries de missiles installées au sol - doit être capable d'atteindre tout type d'objet volant jusqu'à 12'000 mètres d'altitude et à plus de 50 km de portée, le tout dans la topographie particulière de la Suisse. La surface à couvrir doit être de 15'000 km2 au moins, ce qui correspond à celle du Plateau.
Les résultats de chaque candidat seront ensuite comparés. Suivra alors un deuxième appel d'offres, comme pour le nouvel avion de combat, avant que le Conseil fédéral ne tranche entre fin 2020 et début 2021.
Pas d'influence sur le choix de l'avion
Contrairement à l'achat du nouveau système de défense sol-air, l'acquisition des nouveaux jets militaires devra passer devant le peuple, à l'automne 2020 probablement. Le gouvernement choisirait ensuite parmi quatre prétendants le modèle final qui remplacera les Tiger et les F/A-18 de l'armée. De ce côté-ci de l'Atlantique, on retrouve le Rafale français (Dassault) et l'européen Eurofighter (Airbus). S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin.
Le volet de défense anti-aérienne ainsi que les nouveaux avions font partie du concept global Air2030 visant à garantir la souveraineté du ciel suisse. Et selon le DDPS, le choix du système de longue portée n'influencera en aucun cas celui de l'avion.
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