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Prix du lait: les paysans mécontents

La fin des contingents laitiers, le 1er mai, arrive à grands pas.
Les paysans mécontents du prix du lait de fromagerie.
La tension monte autour du prix du lait de fromagerie: environ 200 paysans ont manifesté mardi après-midi à Pringy (FR) et une centaine à Weinfelden (TG) pour faire pression sur les négociations de l'Interprofession du Gruyère.

Il s'agissait de soutenir les revendications de prix: les
producteurs réclament en vain depuis des semaines une hausse de six
centimes par kilo.

Les affineurs n'ont même pas voulu entrer en matière. Les
négociations avaient lieu à Pringy, en Gruyère, où environ 200
paysans ont attendu en vain, toute l'après-midi, les résultats des
discussions de l'Interprofession du Gruyère. Les producteurs ont dû
pénétrer dans la salle de discussion, à l'intérieur de la Maison du
Gruyère, pour apprendre que les affineurs n'entraient pas en
matière, a précisé à l'AP Jacques Barras, président de la
commission lait du syndicat Uniterre qui avait organisé la
manifestation.



Le syndicaliste a qualifié de "lamentable" l'attitude de
l'Interprofession. "Cela fait des semaines que nous réclamons cette
hausse, et aujourd'hui, on en est toujours au même point".

Maintenir la pression

Le prix du lait a augmenté depuis l'an dernier auprès du
consommateur, et l'on ne veut pas augmenter le prix à la
production, a déploré Jacques Barras.



Le syndicat Uniterre ne baisse pas les bras et entend maintenir la
pression sur l'Interprofession. Près d'un tiers des producteurs de
lait en Suisse n'ont toujours pas touché l'augmentation qui avait
été promise après la grève du lait de juin dernier. Il s'agit des
paysans qui se trouvent hors des zones d'ensilage et qui produisent
pour des fromageries. Les autres paysans ne devraient eux aussi ne
toucher que quatre ou cinq centimes par kilo.



ap/lan

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"Vaches à lait"

"Les paysans sont menés en bateau, ce sont vraiment des vaches à lait", s'est encore indigné le syndicaliste.

"S'il y a trop de gruyère, il faut faire une restriction, mais les affineurs et les fromagers ne le veulent pas.

"Je pense que l'Interprofession doit se remettre en question et revoir son fonctionnement. Il faut mettre fin à la dictature des barons du fromage".

Depuis l'accord passé en juin entre les principaux acteurs du marché du lait, il s'est passé près de 15 semaines et les perspectives restent sombres, selon la communauté d'intérêt des paysans alémaniques (BIG-M).

La communauté reproche notamment aux transformateurs une stratégie de surproduction qui nuit aux producteurs, en faisant baisser les prix.