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La presse salue le "oui" à la hausse de la TVA

La presse accueille le résultat avec soulagement, mais sans enthousiasme.
La presse accueille le résultat avec soulagement, mais sans enthousiasme.
L'assurance invalidité est à l'abri, pour un temps. Mais il reste bien du pain sur la planche pour l'assainir. C'est donc avec soulagement, mais sans enthousiasme que la presse romande accueille le résultat du scrutin de dimanche, qui permet de sauver une assurance grevée de dettes.

«Un cap difficile», selon L'Express et L'Impartial , mais nécessaire: l'AI peut
«poursuivre sa refonte à l'abri des dangers du moins jusqu'en
2017». Pour les quotidiens neuchâtelois, il n'y avait pas d'autres
alternatives. «Sauf, bien sûr, de suivre ceux pour qui il y a 40%
d'abuseurs dans l'AI et qu'il suffit de leur couper les rentes du
jour au lendemain.»



On retrouve le même sentiment de mal nécessaire dans Le Temps . La solution proposée était «la moins
mauvaise» et «la raison a fini par l'emporter», estime le quotidien
édité à Genève, au lendemain du oui au financement additionnel de l'AI par une hausse de la TVA.
L'avantage, c'est que le successeur de Pascal Couchepin aura «un
chantier de moins à ouvrir».

«Le oui de la peur»

Epinglant au passage la double majorité qui a failli faire
capoter le projet, La Liberté relève aussi que Pascal Couchepin lègue
à son successeur un «chantier bien dégagé». «A Didier Burkhalter de
poursuivre le délicat exercice d'équilibrisme où se jouent
l'ampleur et l'efficacité de l'attention portée par la société aux
cabossés de la vie», écrit le quotidien fribourgeois.



Plus critique sur l'issue du scrutin, Le Matin penche pour une lecture «moins glorieuse»
que celle du «vote humaniste» de Pascal Couchepin. «Le oui de la
peur», titre le tabloïd romand, une «peur du lendemain qui a de
toute évidence pesé dans cette votation».



La carte du chômage expliquerait, selon lui, le résultat, plutôt
qu'un bel élan de solidarité. «Quand on est confronté soi-même ou
par son entourage à la dure réalité du chômage (...), on sait
qu'une dégringolade physique et psychique vers l'AI peut devenir
notre quotidien», explique Le Matin.

Une Suisse courageuse

Pour la Tribune de Genève et 24 heures , la «forte minorité de sceptiques n'a
pas exprimé un vote anti-solidaire ni stigmatisé les handicapés».
Elle a plutôt lancé un vote de défiance aux autorités, un «carton
jaune». «Ce 'oui mais' est un signal clair adressé au nouveau
ministre Didier Burkhalter: les efforts des dernières années (...)
doivent être poursuivis.»



Plusieurs journaux soulignent de concert l'extrême «sens de la
responsabilité», du «civisme» ou de la «maturité» qu'ont montré les
citoyens suisses. «Ce serait impensable ailleurs», relève Le
Temps.



«Beaucoup de dirigeants étrangers doivent nous envier cette Suisse
qui parvient à faire accepter par le peuple une augmentation
d'impôts, et qui plus est, en plein temps de crise économique»,
note le Quotidien jurassien.



La Liberté souligne la sagesse du peuple suisse, qui mériterait
«un brevet de civisme avec mention» pour avoir accepté une hausse
d'impôt en ces temps de crise économique.



ats/sbo

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La presse alémanique également partagée

Pour la NZZ, la solution proposée était «la moins mauvaise» au vu de la «situation catastrophique». Le quotidien zurichois plaide pour une régulation «durable» des assurances sociales, seul moyen d'éviter à l'avenir des sauvetages in extremis.

La Südostschweiz prend note du «signal clair des Suisses en faveur des assurances sociales». Analyse partagée par le Tages Anzeiger, qui salue le «sens politique» des Suisses.

Tout autre son de cloche à la Neue Luzerner Zeitung pour qui le résultat serré montre la «méfiance» des Suisses vis-à-vis de l'AI et de ses abus.

Le Blick conclut en estimant que «tous les yeux sont rivés sur 2011», lorsque le Parlement devra se prononcer sur la sixième réforme de l'AI.