Pas d'huile ou de graisse de palme dans le fourrage des vaches, des antibiotiques administrés avec modération, des sorties régulières...outre dix critères de base à respecter, les producteurs pourront choisir deux exigences en plus parmi un catalogue dans les domaines de la formation, du climat ou encore du bien-être animal, a indiqué l'Interprofession du lait.
Les agriculteurs doivent aussi consacrer au moins 7% de la surface agricole utile de leur exploitation à des prestations favorisant la biodiversité. Le nouveau standard prévoit aussi la participation aux programmes éthologiques de la Confédération, relatifs au bien-être des animaux.
Les producteurs qui répondent aux exigences recevront un supplément de trois centimes par litre de lait. L'objectif est que tous les produits laitiers fabriqués en Suisse remplissent le nouveau standard sectoriel à moyen terme.
Charte signée par 40 organisations
Une "charte du lait durable suisse" a également été présentée mardi à Berne en présence du président de la Confédération Ueli Maurer. Parmi les valeurs mises en avant figurent le bien-être animal, une part élevée d'herbages dans l'affouragement, une transformation laitière durable et une rémunération transparente des paysans pour leurs prestations en faveur de la production durable de lait.
Près de 40 organisations de la branche laitière et organisations proches de l'agriculture et de l'économie animale ont déjà signé cette charte.
Critiques du WWF
Salué par Ueli Maurer, le standard "swissmilk green" fait aussi l'objet de critiques. Selon le WWF, le terme "vert" est galvaudé, car la pollution due à l'ammoniac demeure, tout comme la forte consommation d'aliments concentrés. L'organisation a jugé que les producteurs n'ont fait en outre qu'un petit pas vers l'amélioration du bien-être animal.
La fondation alémanique de protection des consommateurs SKS se montre aussi critique. Selon elle, le nouveau label promet une valeur ajoutée qui n'existe pas, car les exigences ne vont guère au-delà des normes légales. L'Interprofession du lait dit avoir placé la barre des exigences assez bas pour attirer un maximum des producteurs. Le niveau d'exigences devrait augmenter à l'avenir.
ats/ani