"Nous l'avons rencontré en toute liberté hors de sa cellule", a
raconté Marek Wieruszewski, consul de l'ambassade de Pologne à
Berne, cité par le quotidien romand . "Il nous a fait savoir qu'il ne
manquait de rien et qu'il était très bien traité. Cela ne signifie
pas pour autant qu'il est heureux de son sort", a-t-il poursuivi.
De son côté, la ministre de la Justice Eveline Widmer-Schlumpf a
expliqué les raisons de son arrestation .
Pour rassurer son entourage, le réalisateur a assuré "qu'il en
avait vu d'autres". Roman Polanski a vécu dans le ghetto de
Cracovie durant la Seconde Guerre mondiale et son ancienne épouse a
été assassinée, avec quatre de ses amis, alors qu'elle était
enceinte de huit mois.
Le nom de la prison demeure pour l'heure inconnu. Des sources
proches du dossier ont indiqué que Roman Polanski serait détenu
dans une des neuf prisons du canton du Zurich, mais que sur demande
du cinéaste son lieu de détention ne devait pas être révélé.
Une promenade par jour
Selon le journal lausannois, le réalisateur, âgé de 76 ans,
dispose d'une cellule "rudimentaire, composée d'une table, d'un
lit, d'une armoire murale, d'un lavabo, de toilettes et d'un poste
de télévision". Le personnel pénitentiaire lui a remis des
survêtements.
Son petit-déjeuner, apporté en cellule, est composé de café, de
pain, de beurre et de confiture, tandis que le déjeuner est servi
au réfectoire. Le soir, les détenus reçoivent un dîner composé de
pain et de fromage.
Roman Polanski a droit à une promenade d'une heure par jour dans
la cour. Il a accès "sporadiquement" à un téléphone fixe et sa
femme, l'actrice Emmanuelle Seigner, ne peut le rencontrer qu'une
heure par semaine, selon le consul.
La justice américaine reproche au réalisateur des "relations
sexuelles illégales" en 1977 avec une mineure de 13 ans.
afp/bri