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Le Conseil fédéral dévoile son plan d'économies

Dans la course au gouvernement, la stratégie du PDC est mal comprise.
Le projet prévoit 4,5 milliards d'économies entre 2011 et 2013.
Le Conseil fédéral a confirmé mercredi sa volonté d'économiser 4,5 milliards de francs entre 2011 et 2013. Il a défini six domaines où il entend intervenir pour réduire la facture. Du côté des recettes, il compte augmenter l'impôt sur le tabac de 20 centimes par paquet de cigarettes.

Le plan dit de consolidation doit être ventilé en six volets,
avec à la clé des allègements à hauteur de 1,5 milliard par an. Des
corrections dans la planification financière 2011-2013 s'imposent
vu le retour aux chiffres rouges attendu dès 2010 et les principes
du frein à l'endettement, a justifié devant la presse le ministre
des finances Hans-Rudolf Merz, insistant une nouvelle fois sur la
nécessité d'éviter que la dette publique progresse.

Personnel touché

Le personnel fait partie des secteurs qui devront se serrer la
ceinture. Le gouvernement veut mettre un frein à la nouvelle
augmentation des effectifs enregistrée depuis deux ans. Objectif
affiché: la suppression de 2% des postes dans l'administration à
réaliser avant tout au travers des départs naturels, selon le
président de la Confédération. Gain escompté: 72 millions.



L'exécutif prévoit en outre d'épargner 45 millions de francs dans
le domaine salarial en limitant les moyens destinés à la
compensation du renchérissement. Mais il est exclu de revenir sur
les améliorations décidées récemment, car la Confédération serait
pénalisée en tant qu'employeur par rapport à l'économie privée, a
assuré Hans-Rudolf Merz.



Une gestion plus économe est exigée en ce qui concerne
l'informatique (- 40 à 60 millions par an). Vu les fluctuations de
l'inflation, en recul par rapport aux années précédentes, une série
de crédits devront être adaptés en conséquence. Cela doit permettre
de dégager 554 millions par année pendant trois ans.



Le Conseil fédéral veut aussi agir au travers des intérêts
passifs, ainsi que de la compensation d'investissements qui ont été
avancés dans le cadre des mesures conjoncturelles. Il compte par
ailleurs sur le réexamen des tâches de la Confédération pour
soulager le budget de 280 à 530 millions de francs chaque
année.

Recettes attendues

Les caisses fédérales devraient dans le même temps profiter de
quelques recettes supplémentaires. A l'exception de la hausse de la
taxe payée par les fumeurs, Hans-Rudolf Merz a affirmé ne pas
vouloir augmenter les impôts de manière générale.



Il prône en revanche un calcul plus strict des émoluments perçus
par l'administration. Il espère grappiller par ces manoeuvres 79 à
108 millions par an au total. Autre piste envisagée, la vente de
bâtiments. L'Office fédéral des constructions a été chargé de
passer au crible le portefeuille immobilier de la Confédération.
Mais le ministre ne table pas sur des grandes rentrées par ce
biais.



Les axes autour desquels doit s'articuler la discipline financière
pour la période 2011-2013 adoptés, les sept départements ont été
avertis de l'ampleur des efforts qui leur sont demandés. Pas
question toutefois pour Hans-Rudolf Merz de donner des éléments
concrets, par exemple sur l'avenir de Présence Suisse.



D'après des médias, cet organe, institué après l'affaire des fonds
juifs en déshérence pour redorer le blason de la Suisse, serait
menacé.



ats/lan

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Détails en été 2010

Compte tenu des incertitudes sur l'évolution économique, il s'agit d'un projet provisoire, a indiqué Hans-Rudolf Merz.

On y verra plus clair l'été prochain, quand le Conseil fédéral prendra ses décisions définitives.

Une consultation sur les six volets de consolidation sera organisée au printemps. Un rapport sur la mise en oeuvre du réexamen des tâches de la Confédération, avec le détail des mesures, sera mis à disposition en parallèle.

Les partis politiques ont réagi conformément à leur ligne à ce programme d'économies.

L'UDC le juge insuffisant, le PLR équilibré et le PDC est prêt à économiser mais pas dans la formation et sur le dos des familles. Le PS par contre demande d'y renoncer surtout en cette période de crise.

Didier Burkhalter prend ses marques

Pour sa première séance au Conseil fédéral, Didier Burkhalter a été confirmé formellement chef du Département de l'intérieur.

Comme son prédécesseur, le radical neuchâtelois a été désigné suppléant de Doris Leuthard au Département de l'économie. En cas d'absence, il sera quant à lui remplacé par la ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey.

A peine arrivé au gouvernement, Didier Burkhlater forme son équipe. Le nouveau chef du Département de l'intérieur (DFI) a choisi Benno Bättig, 43 ans, comme secrétaire général de son dicastère.

Benno Bättig travaille depuis septembre 2007 pour l'industrie pharmaceutique. Il est secrétaire général du groupe Galenica. Auparavant, cet économiste avait déjà officié au sein du DFI. Il a été conseiller personnel de Pascal Couchepin de 2003 à 2007.

Concernant le reste de son équipe, Didier Burkhalter a confirmé Jean-Marc Crevoisier dans ses fonctions de chef de la communication du département. Il a en outre nommé Jon Fanzun, 39 ans, collaborateur personnel.