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«Il faut supprimer 100 hôpitaux en Suisse»

L'infrastructure hospitalière coûte cher à la Suisse, explique Thomas Zeltner, chef de l'OFSP.
L'infrastructure hospitalière coûte cher à la Suisse, explique Thomas Zeltner, chef de l'OFSP.
Thomas Zeltner, chef de l'Office fédéral de la santé publique, estime que la Suisse compte trop d'hôpitaux. Il l'a dit mardi soir à l'émission Infrarouge de la TSR. Il signale aussi que les nouvelles hausses des primes de l'assurance maladie courant 2010 ne concerneront «probablement pas la Suisse romande».

Il faut supprimer cent hôpitaux sur les quelque 320
établissements hospitaliers qui existent en Suisse, estime Thomas
Zeltner. Aujourd'hui, la Suisse a un confort structurel avec des
hôpitaux très proches, mais cela se paie cher.



Selon Thomas Zeltner, les cas spécialisés doivent davantage être
traités dans des centres spécialisés, même si cela se fait au prix
de déplacements un peu plus longs.



Le nombre d'hôpitaux en Suisse recule année après année, mais à un
rythme très lent, comme le montrent les chiffres de l'Office
fédéral de la statistique (jusqu'en 2007). Ils sont passés de 399
en 1999 à 321 en 2007. Le principal recul est intervenu entre 1998
et 1999, avec 25 hôpitaux de moins. Depuis la cadence s'est
nettement affaiblie.

Romands épargnés

Thomas Zeltner est également revenu dans l'émission Infrarouge
sur les éventuelles nouvelles hausses de primes prévues dans le
courant de l'année prochaine déjà pour certaines caisses maladie.
Elles ne toucheront «probablement pas la Suisse romande», a-t-il
déclaré.



Lundi, santésuisse avait annoncé que 18 assureurs, qui proposent
les primes les plus basses, seraient contraints d'augmenter leurs
primes en été 2010. Peter Indra, vice-directeur de l'OFSP, avait
confirmé de son côté que des caisses couvrant environ un million
d'assurés avaient des réserves insuffisantes.



Thomas Zeltner est à la tête de l'Office fédéral de la santé
publique depuis 18 ans. Il s'apprête à prendre sa retraite.



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